Des hommes d'affaires québécois veulent ramener les Expos à Montréal, selon le chroniqueur sportif Rodger Brulotte. Impossible toutefois d'en savoir plus sur ce groupe qui n'aurait aucune expérience dans le monde sportif.

L'ancien commentateur des matchs de nos Zamours dit avoir été joint à plusieurs reprises depuis un an par ces hommes d'affaires. Ceux-ci souhaitaient bénéficier de ses contacts dans les Ligues majeures pour obtenir un rendez-vous avec le commissaire, Bud Selig. «Au début, je leur ai dit d'arrêter de m'achaler, mais au bout de trois fois, je me suis assis pour les écouter», raconte-t-il.

M. Brulotte assure que les investisseurs ont «les poches profondes» et sont «sérieux» même s'ils n'ont aucune expérience. «Ils sont crédibles. Est-ce qu'ils vont réussir? C'est une autre histoire», dit Rodger Brulotte, qui refuse par ailleurs de les nommer pour éviter qu'ils soient stigmatisés s'ils devaient échouer.

Avant que ces investisseurs rencontrent Bud Selig, Rodger Brulotte dit leur avoir conseillé de monter un plan d'affaires dans lequel ils détailleraient leurs moyens financiers et leurs partenaires potentiels. Et surtout, de rester discrets. Ce qui ne l'a pas empêché de parler de leurs démarches sur les ondes de CKAC Sports.

Selon lui, l'équipe pourrait jouer au Stade olympique si le bâtiment est muni d'un nouveau toit. Un nouveau stade pourrait également être construit sur les terrains de l'Hippodrome, où le groupe de musique U2 a prouvé qu'il était possible d'attirer des dizaines de milliers de personnes.

Le chroniqueur sportif est particulièrement confiant dans le retour du baseball depuis la publication d'une analyse du Conference Board du Canada estimant que Montréal a le potentiel d'accueillir à la fois des équipes professionnelles de hockey, de football, de soccer et de baseball. «Toutes les villes qui ont perdu leur équipe ont fini par en retrouver une. Il reste juste Montréal», dit Rodger Brulotte.

Un autre groupe d'hommes d'affaires tente également de faire revivre le baseball dans la métropole. Mais loin de viser la Ligue majeure, le groupe de Marc Griffin essaie plutôt d'attirer une franchise de la Ligue Can-Am, une ligue indépendante dans laquelle évoluent neuf équipes, dont les Capitales de Québec. «Si une équipe des Ligues majeures revient, c'est impossible pour nous d'avoir une équipe à Montréal», estime toutefois Miles Wolff, commissaire de la Ligue Can-Am, qui dit toutefois n'avoir jamais entendu parler d'un tel projet.