(New York) Le salaire moyen au Baseball majeur a fait un bond de 14,8 % pour se chiffrer à un montant de record de 4,22 millions US la saison dernière, notamment en raison des très lucratifs contrats signés par Max Scherzer, Francisco Lindor, Marcus Semien et Corey Seager.

Ce taux d’augmentation est le plus élevé depuis les 17,7 % d’augmentation signalés en 2000, qui avait alors fait passer le salaire moyen à 1,61 million, selon les calculs effectués par l’Association des joueurs (MLBPA).

La moyenne avait diminué à chacune des quatre saisons précédentes à 2022, entraînant l’ire des joueurs pendant un lock-out de 99 jours, terminé en mars dernier.

Le salaire annuel moyen en 2022 tel que calculé par le syndicat se chiffrait à 4 222 193 $, comparativement à 3 679 335 en 2021. La MLB, qui utilise une méthode de calcul différente, arrive à un salaire moyen de 4117 472 $, en hausse de 15 % par rapport aux 3579 341 $ versés en moyenne en 2021.

Les masses salariales, qui reflètent de façon plus complète les dépenses sur le terrain des clubs, ont fait un bond de 12,6 %, passant de 4,05 milliards en 2021 à 4,56 milliards.

Les salaires ont également crû de façon plus prononcée cet hiver. Les Mets de New York ont notamment fait passer leur masse salariale aux environs de 370 millions, bien au-delà de l’ancienne marque de 297,9 millions des Dodgers de Los Angeles de 2015.

Certains propriétaires demandent d’importants changements afin d’atténuer les différences marquées dans les masses salariales des clubs, des demandes qui ne pourront être envisagées avant le renouvellement de la présente convention collective, après la saison 2026. La MLB a établi ce mois-ci un comité pour étudier l’économie du sport.

« L’histoire nous laisse croire qu’un comité économique […] sera hyper concentré sur l’adoption d’un plafond salarial ou quelque chose qui lui ressemble quand nous négocierons de nouveau », a indiqué le directeur de la MLBPA, Tony Clark, samedi.

« Nous n’allons jamais accepter un plafond. Commençons par mettre cela au clair. Nous n’avons pas de plafond, nous n’allons pas accepter de plafond, a ajouté Clark. Un plafond salarial est l’ultime restriction sur la valeur des joueurs et le salaire des joueurs. Nous croyons en une économie de marché. Cette économie a bien servi nos joueurs, nos équipes et notre sport. »

Clark a même avancé que certaines équipes gardent des masses salariales peu élevées de façon stratégique, pas par manque de revenus.

« Quand le produit sur le terrain est bon, les partisans vont au stade. Quand les partisans vont au stade, les revenus locaux – tous les revenus – sont en hausse. Ce modèle d’affaires a très bien servi notre industrie, a-t-il expliqué. De bonnes questions sont soulevées quand des équipes au sein d’une industrie en croissance ont des masses salariales la moitié de ce qu’elles étaient il y a 10 ou 15 ans. »

Le commissaire du baseball, Rob Manfred, a déclaré que la MLB avait généré des revenus de 10,8 milliards l’an dernier. Clark a quant à lui encensé le marché très actif des joueurs autonomes.

« Ce qui est intéressant ce sont les commentaires qui font les manchettes malgré la très excitante saison hivernale, au cours de laquelle les équipes qui ont pris part de façon active dans les transactions ont créé un niveau d’excitation qui, je crois, est positif », a fait remarquer Clark.

Les chiffres sont basés sur les 1043 joueurs au sein des formations actives et des listes de blessés en date du 31 août, soit la dernière journée avant que les formations ne passent de 26 à 28 joueurs. Les calculs de la MLBPA tiennent compte des clauses de rachats des contrats au pro rata. La MLB ne tient pas compte de ces montants dans ses calculs.

Aucune des deux parties ne tient compte des 50 millions en bonis admissibles pour les joueurs qui n’ont pas accès à l’arbitrage.

Le journaliste de l’Associated Press David Brandt, à Phoenix, a contribué à cet article.