(Santo Domingo) La gravité des accusations qui ont été portées contre Wander Franco a été réduite, après qu’un juge dominicain eut analysé les preuves qui allèguent que le joueur d’arrêt-court des Rays de Tampa Bay eut entretenu une relation avec une adolescente de 14 ans et payé sa mère des milliers de dollars pour obtenir son consentement.

D’abord accusé d’exploitation sexuelle commerciale et de blanchiment d’argent – des accusations qui pourraient entraîner des peines d’emprisonnement allant jusqu’à 30 ans, 10 ans et 20 ans, respectivement –, Franco est maintenant accusé d’agression sexuelle et d’abus psychologique, selon la décision du juge dont l’Associated Press a obtenu copie mardi.

Franco n’est toujours pas formellement accusé, mais s’il est reconnu coupable des nouvelles accusations, alors il pourrait écoper d’une peine d’emprisonnement allant de deux à cinq ans.

Dans son verdict, le juge Romaldy Marcelino a souligné que les procureurs avaient traité le dossier contre Franco avec une plus grande sévérité parce que « l’accusé est un joueur de baseball professionnel », a-t-il dit, en référence aux Ligues majeures. Il n’a pas voulu préciser davantage.

Le juge a aussi déterminé que le montant d’argent que Franco aurait versé à la mère de l’adolescente ne peut être considéré comme un paiement pour ses présumés services puisque la mère a exigé un paiement après avoir pris connaissance de leur relation, qui s’est poursuivie pendant quatre mois, selon les preuves recueillies par les procureurs.

La mère de l’adolescente, qui est âgée de 35 ans, est aussi accusée dans ce dossier et demeure en résidence surveillée. Les accusations de blanchiment d’argent pèsent toujours contre elle. L’AP a refusé de dévoiler l’identité de la mère afin de protéger l’identité de l’adolescente.

Franco a obtenu sa libération provisoire lundi d’un centre de détention situé dans la province de Puerto Plata, après y être demeuré emprisonné pendant une semaine. Il a dû verser une caution de 34 000 $ US et il est tenu de rencontrer les autorités du pays une fois par mois pour toute la durée de l’enquête.