(Montréal) Le commissaire du Baseball majeur a récemment déclaré qu’il espérait mettre un processus d’expansion en place avant son départ, en janvier 2029. Dans un article publié mercredi, le réseau ESPN indique que Montréal pourrait encore être sur les rangs, même si le plus récent projet de ramener un club à temps partiel dans la métropole québécoise est mort dans l’œuf.

ESPN indique que les villes d’Austin/San Antonio (Texas), Charlotte (Caroline du Nord), Mexico, Nashville (Tennessee), Orlando (Floride), Portland (Oregon), Raleigh (Caroline du Nord), Salt Lake City (Utah) et San Jose (Californie) pourraient également être considérées, en plus de Montréal.

Mis à part Mexico et ses quelque 22 millions d’habitants dans sa grande région métropolitaine, Montréal est le plus important de ces marchés, avec une population de près de 4,3 millions de personnes.

Si l’article explique pourquoi chaque marché pourrait vouloir se doter d’une concession de la MLB, il expose également ses points faibles. Dans le cas de Montréal, il s’agit évidemment de l’absence d’un stade.

Lisez l’article d’ESPN (en anglais)

Les 870 millions annoncés comme prix de départ de l’important projet de rénovation par la ministre Caroline Proulx et le Parc olympique ne visent que la réfection du toit – mais tout l’intérieur serait à refaire.

Pour l’instant, il ne semble pas y avoir de projet pour une configuration baseball, mais cette portion des travaux n’a pas encore été abordée. On prévoit que la réfection du toit sera prête en 2028, si aucun pépin ne vient contrecarrer cet échéancier.

Le Groupe Baseball Montréal, mené par Stephen Bronfman, avait piloté le dossier d’un retour éventuel de la MLB à Montréal. Le groupe avait opté pour une garde partagée avec les Rays de Tampa Bay. Ce projet a avorté en janvier 2022, quand le comité exécutif de la MLB a finalement rejeté cette option afin de faire d’autres gains dans les négociations en vue de la ratification d’une nouvelle convention collective avec l’Association des joueurs de la MLB.

Bronfman et son groupe souhaitaient faire construire un nouveau stade de baseball au bassin Peel, dans le cadre du vaste projet de revitalisation de ce quartier. Ce legs à la ville de Montréal a toutefois été rejeté du revers de la main par la municipalité à la suite de la présentation du projet devant l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM). La mairesse Valérie Plante avait déclaré à l’époque du dévoilement du rapport de l’OCPM que le groupe de l’homme d’affaires « devra être créatif » afin de « conserver la mixité » essentielle au développement du quartier. Le site ne serait maintenant plus disponible.

À la fin de 2022, sur les ondes de RDS, l’homme d’affaires et philanthrope Mitch Garber, aussi membre du GBM, n’avait pas voulu déclarer que le projet de retour du baseball à Montréal était mort, mais il avait admis que ça bougeait bien peu en ce sens.

Rejoint par La Presse Canadienne, William Jegher, associé chez Ernst & Young et membre du Groupe Baseball Montréal, a indiqué qu’il n’y avait pas de groupe actif à Montréal présentement puisqu’il n’y avait aucun projet sur lequel plancher.

« Quand il y aura quelque chose de concret, il y a des gens passionnés à Montréal qui vont l’étudier, a-t-il dit. Est-ce que cela veut dire qu’on va se lancer ? Pas nécessairement. Peut-être qu’on va regarder ça et se dire que ça n’est pas pour nous ; on ne peut pas le dire présentement.

« La MLB n’a pas d’échéancier et on ne sait pas qui seront les acteurs dans cinq, 10 ans, que ce soit dans un éventuel groupe d’actionnaires ou encore à la tête de la ville de Montréal ou de la province », a ajouté Jegher.

Selon ESPN, Nashville serait actuellement le marché favori pour établir une concession dans l’est. Portland, en Oregon, serait la favorite dans l’ouest, si la MLB décide d’aller de l’avant avec un projet d’expansion équilibrée, comme elle l’a toujours fait lors des six expansions depuis 1961. La dernière a eu lieu en 1998, avec l’Arrivée des Diamondbacks de l’Arizona et des Devil Rays de Tampa Bay.