Chaque année, près d’une dizaine de joueurs québécois disputent un premier match dans la LNH. Qui sont les candidats les plus probables cette saison ?

Raphaël Lavoie, AD, Oilers d’Edmonton

En 2022-2023 : 25-20-45 en 61 matchs à Bakersfield (LAH)

PHOTO TIRÉE DU COMPTE X DES MOOSEHEADS DE HALIFAX

Raphaël Lavoie avec les Mooseheads de Halifax

Son jeu inspiré après le temps des Fêtes (38 points en 43 matchs) l’a catapulté en tête de la liste des espoirs de l’organisation. Cette progression survient à point, car les Oilers cherchent désespérément des ailiers. Ils viennent d’offrir des essais professionnels à Adam Erne (28 ans), Sam Gagner (34 ans), et même Brandon Sutter (34 ans), un centre à l’écart du jeu depuis deux ans. Notez que les Oilers ont des ennuis avec le plafond salarial. Chaque dollar compte. Lavoie (874 000 $) gagne un peu plus cher que le salaire minimum (775 000 $).

Xavier Bourgault, AD, Oilers d’Edmonton

En 2022-2023 : 13-21-34 en 62 matchs à Bakersfield (LAH)

PHOTO JASON FRANSON, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Xavier Bourgault

Même club, même position que Raphaël Lavoie. Sauf que Xavier Bourgault a connu une fin de saison en dents de scie, avec seulement 4 buts dans ses 30 dernières parties. Une production modeste pour un franc-tireur repêché au premier tour. « La première année est difficile », a-t-il confié récemment à mon collègue Simon-Olivier Lorange. « Tu fais beaucoup d’erreurs. Tu es plus jeune que les autres, alors il faut travailler plus fort, plus intelligemment. » Bourgault a toutefois pu évoluer en infériorité numérique, un atout pour un joueur avec son profil. Il se positionne pour être l’un des premiers rappelés en cas de blessure.

Mavrik Bourque, C, Stars de Dallas

En 2022-2023 : 20-27-47 en 70 matchs au Texas (LAH)

PHOTO ANDY NIETUPSKI, TIRÉE DU SITE WEB DES STARS DU TEXAS

Mavrik Bourque

Mavrik Bourque se trouvait dans ma liste de l’automne dernier. J’avais presque vu juste. Les Stars l’ont rappelé avant le quatrième match de la finale de conférence, contre les Golden Knights de Vegas. L’ancien des Cataractes de Shawinigan a même participé à la période d’échauffement, avant d’être laissé de côté. Le directeur général des Stars, Jim Nill, a indiqué mercredi qu’il préférait voir ses meilleurs espoirs jouer souvent dans la LAH, plutôt que d’être des réservistes à Dallas. La ligne de centre des Stars étant déjà très forte (Roope Hintz, Tyler Seguin, Wyatt Johnston, Radek Faksa), Bourque devrait entamer la saison avec le club-école.

Rémi Poirier, G, Stars de Dallas

En 2022-2023 : saison partagée entre le Texas (AHL) et l’Idaho (ECHL)

PHOTO TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK DES STARS DU TEXAS

Rémi Poirier

Comme Mavrik Bourque, Rémi Poirier a été rappelé par les Stars, mais il n’a pas été envoyé dans la mêlée. L’espoir de 21 ans s’est distingué l’hiver dernier avec deux titres de gardien du mois dans l’ECHL, ainsi qu’un séjour réussi dans la LAH (2,74/.907). Il est le quatrième gardien dans la hiérarchie des Stars. C’est loin ? Pas tant. Onze équipes de la LNH ont eu recours à quatre gardiens ou plus la saison dernière. « Les choses peuvent bouger vite dans la Ligue américaine. Les partants sont tous à un petit pépin d’être rappelés dans la LNH », a-t-il expliqué à la Voix de l’Est cet été. Olivier Rodrigue se retrouvera dans la même situation avec les Oilers.

Zachary Bolduc, C, Blues de St. Louis

En 2022-2023 : 50-60-110 en 61 matchs à Québec (LHJMQ)

PHOTO ERICK LABBÉ, ARCHIVES LE SOLEIL

Zachary Bolduc

Depuis 12 mois, Zachary Bolduc a gagné la Coupe Memorial, le trophée Gilles-Courteau et compté 61 buts dans la LHJMQ, saison et séries mélangées. De solides ajouts à un CV déjà bien rempli. Fera-t-il le saut dans la LNH dès cette saison ? Pour le moment, Bolduc est coincé derrière un trio de vétérans (Robert Thomas, Kevin Hayes, Brayden Schenn) ayant de gros contrats. Mais ces dernières années, les Blues ont souvent rappelé leurs meilleurs espoirs deux ans après leur sélection au repêchage. Ce fut le cas pour Jordan Kyrou, Ivan Barbashev, Klim Kostin, Vince Dunn et Thomas. Bolduc pourrait suivre le même chemin.

William Trudeau, D, Canadien de Montréal

En 2022-2023 : 7-20-27 en 60 matchs à Laval (LAH)

PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE

William Trudeau

La « saveur de la semaine » au tournoi des recrues auquel les espoirs du Canadien ont participé, le week-end dernier. « C’est lui qui runnait la patente », a indiqué son entraîneur-chef avec le Rocket de Laval, Jean-François Houle. Cette belle prestation suivait une première audition passée haut la main, la saison dernière, dans la Ligue américaine. Trudeau s’est particulièrement démarqué dans les neuf matchs ayant précédé les séries, avec une fiche de 2-5-7, + 9. Oui, il y a beaucoup de compétition du côté gauche de la défense. Trop pour espérer commencer la saison à Montréal. Mais lorsqu’un rappel sera nécessaire, son nom sera très haut sur la liste.

Xavier Simoneau, C, Canadien de Montréal

En 2022-2023 : 6-32-38 en 62 matchs à Laval (LAH)

PHOTO MARTIN TREMBLAY, ARCHIVES LA PRESSE

Xavier Simoneau

Sa trajectoire ressemble à celle de Rafaël Harvey-Pinard. Les deux furent des capitaines et des attaquants d’impact dans la LHJMQ. Les deux ont été repêchés tardivement, à 20 ans. Les deux ont présenté des statistiques comparables à leur première saison dans la LAH ; 0,55 point par match pour Harvey-Pinard, 0,61 pour Simoneau. Le fier représentant de Saint-André-Avelin est un joueur combattif, qui aime déranger l’adversaire. Il a un don pour piéger ses rivaux et les forcer à prendre des pénalités. Un choix audacieux ? Peut-être. Mais je souligne que Joël Teasdale, Frédéric Allard et Lucas Condotta se sont tous frayé un chemin jusqu’au Tricolore l’hiver dernier.

Zachary L’Heureux, AG, Predators de Nashville

En 2022-2023 : 21-21-42 en 33 matchs à Halifax (LHJMQ)

PHOTO DAVID CHAN, FOURNIE PAR LES MOOSEHEADS DE HALIFAX

Zachary L’Heureux

Zachary L’Heureux est un joueur clivant. Capable du meilleur comme du pire. En zone offensive, il peut dominer ses adversaires, grâce à son coup de patin et à son jeu physique. Son problème ? Il enfreint souvent les règles, comme le démontrent ses neuf suspensions dans la LHJMQ, pour un total de 37 matchs. Ce sera intéressant de suivre sa transition dans le hockey professionnel. Au sein d’une équipe de tête, L’Heureux passerait toute la saison dans la Ligue américaine. Sauf que les Predators ne sont pas une puissance offensive. Ils ont compté moins de buts l’année dernière que le Canadien et les Coyotes de l’Arizona. À L’Heureux de surprendre agréablement ses patrons.

Marshall Rifai, D, Maple Leafs de Toronto

En 2022-2023 : 4-12-16 en 69 matchs à Toronto (LAH)

PHOTO TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK DES MARLIES DE TORONTO

Marshall Rifai

Cet ancien des Lions du Lac St-Louis a un parcours atypique. Après son passage dans le Midget Espoir, il est parti étudier aux États-Unis. Il y est resté huit ans, dont quatre à Boston, où il a joué pour l’Université Harvard. Ce n’est que l’automne dernier, à 24 ans, qu’il a fait le saut chez les professionnels. Les Leafs ont aimé ce qu’ils ont vu. Tellement qu’ils lui ont offert un contrat de la LNH de deux saisons, à deux volets. Puisque les Leafs sont toujours accotés sur le plafond salarial, son salaire de 775 000 $ pourrait s’avérer un atout lorsqu’un rappel sera nécessaire.

Nikolas Brouillard, D, Rangers de New York

En 2022-2023 : 6-33-39 en 72 matchs à San Diego (LAH)

PHOTO TIRÉE DU SITE WEB DES GULLS DE SAN DIEGO

Nikolas Brouillard

À 28 ans, cet ex-défenseur de l’Université McGill vient de signer son premier contrat de la LNH, à deux volets, avec les Rangers de New York. Une récompense méritée, après deux saisons consécutives de 39 points au sein du club-école des Ducks d’Anaheim. Les Rangers possèdent déjà cinq défenseurs stables, mais le sixième poste, destiné à Erik Gustafsson, pourrait être une porte tournante toute la saison. D’où les chances de Brouillard de recevoir le grand appel dans les prochains mois.