Chaque Grand Prix, un nombre limité de journalistes se voient accorder le droit de marcher sur la grille de départ dans l’heure précédant la course, au moment où les voitures prennent place. Les deux reporters de La Presse ont été sélectionnés et livrent leurs impressions à la suite de leur expérience.

N’importe quel féru de Formule 1 rêve de passer ne serait-ce que quelques minutes sur la grille pendant que toutes les voitures s’y trouvent – immobiles, s’entend.

Ma passion pour la Formule 1 a beau être encore jeune, j’étais d’un enthousiasme sincère en apercevant mon nom, et celui de mon collègue, sur la liste des journalistes qui avaient obtenu leur accès. Et ce serait mentir de dire que ma seule motivation était de vous raconter mon expérience – contrairement à mon collègue, dont je travaille fort à développer l’intérêt pour la F1.

Il est environ 13 h quand les portes s’ouvrent et qu’on met les pieds sur la grille. Autour de nous, les équipes commencent à arriver. Par-ci, par-là, des mécanos traînent leurs chariots de pneus jusqu’à leur case de départ.

De minute en minute, la grille se remplit et les équipes font rouler leur véhicule jusqu’à leur place. La Red Bull de Max Verstappen à l’avant, évidemment. Tiens, la surprenante Haas de Nico Hülkenberg sur la 5e place. C’est tout de même fascinant d’avoir sous les yeux ces véhicules dont le seul aileron avant vaut plus que ma Honda Civic 2019.

Vient un moment où il se passe tellement de choses autour que je ne sais plus trop où donner de la tête. À ma gauche, le patron de Red Bull, Christian Horner, salue Martin Garrix, DJ mondialement connu, d’une franche poignée de main. À ma droite, Verstappen s’extirpe de son bolide.

Alors que je déambule à travers les mécanos, les caméras et les célébrités, mon regard est attiré vers les gradins bondés, d’où proviennent des cris unanimes. Je cherche la raison de cet élan d’euphorie. Ah, voilà, c’est Gordon Ramsay qui arrive en sens inverse. Il est plus grand que je l’imaginais.

Plus on descend sur la grille, moins il y a d’attroupements et mieux on peut apprécier le moment.

Quand vient le temps de l’hymne national, les pilotes s’amènent un à un à l’avant de la grille, sous l’énorme logo de Pirelli. À mon grand désarroi, mon collègue décide de partir. Pas question que je le suive ; je compte bien vivre l’expérience jusqu’au bout.

En faisant mon chemin jusqu’à la sortie, près d’une heure après être entrée sur la grille, je passe une nouvelle fois à côté de la Red Bull de Verstappen. Le double champion du monde est immobile, le regard posé sur sa voiture. Voiture qui remportera plus tard ce Grand Prix…

Bon, allez, c’est l’heure de retourner au centre des médias. Il y a une course à regarder !