La Formule 1 a rejeté la candidature d’Andretti Global afin de rejoindre la série reine du sport automobile en 2025 ou 2026, mais elle a indiqué mercredi qu’elle était prête à la réévaluer en 2028 lorsque General Motors aura développé un moteur prêt pour la compétition.

General Motors, par l’entremise de sa marque Cadillac, avait conclu un partenariat avec Michael Andretti pour rejoindre la F1 – une candidature qui était loin de faire l’unanimité parmi les 10 écuries existantes et la direction de la série.

Le processus a commencé à battre de l’aile lorsque GM a indiqué en novembre qu’il s’était enregistré auprès de l’organisation qui chapeaute la F1 afin de devenir un fournisseur de moteurs à compter de 2028. La F1 s’est donc retrouvée coincée, parce qu’il aurait été très difficile de lever le nez sur l’un des plus grands manufacturiers automobiles au monde, surtout une entreprise américaine alors que la série commence à être populaire aux États-Unis.

Michael Andretti n’a pas immédiatement répondu aux requêtes de l’Associated Press pour obtenir des commentaires. Il a cependant écrit sur la plateforme X : « Je suis anéanti. Je ne dirai rien d’autre, car je n’ai rien d’autre à dire que je suis anéanti. »

Son père, Mario, est le champion du monde de F1 en 1978, et Michael a pris part à 13 courses au cours d’une campagne très décevante en 1993.

La FIA a mentionné en juillet dernier qu’elle avait approuvé la candidature d’Andretti pour ajouter deux voitures à la grille, mais la F1 a mis plus de six mois à compléter son analyse du dossier. La FIA avait donné jusqu’à mercredi à la F1 pour annoncer sa décision.

« Notre processus d’analyse a permis de déterminer que la présence d’une 11e équipe ne bonifierait pas, en elle-même, la valeur de notre championnat, pouvait-on lire dans le communiqué de la F1. Bien que le nom Andretti résonne chez les amateurs de F1, nos recherches indiquent que la F1 bonifierait la valeur de la marque Andretti, plutôt que l’inverse. »

La F1 souhaiterait accueillir Andretti uniquement lorsque General Motors sera prêt à fournir un moteur pour la compétition. Si Andretti avait reçu l’approbation de la série pour rejoindre la grille, alors il aurait eu recours à un autre motoriste pour propulser ses voitures jusqu’en 2028.

« La meilleure façon pour une nouvelle équipe d’apporter de la valeur à notre championnat serait d’être compétitive. Nous considérons que le Candidat ne serait pas compétitif, a ajouté la F1. Le fait qu’une nouvelle équipe doive conclure une entente avec un motoriste déjà impliqué (en F1), possiblement pour plusieurs saisons, entacherait le prestige et la réputation du championnat. »

GM a déjà commencé le développement et la mise à l’essai d’un prototype, et le manufacturier américain a souligné que les efforts pour développer un moteur de F1 lui serviront à améliorer ses technologies électriques, hybrides, ses carburants verts et l’efficacité énergétique de ses moteurs à combustion interne, de même que ses paramètres de contrôle et ses systèmes informatiques.

La F1 a adopté de nouvelles règles de motorisation pour 2026, qui mettront l’emphase sur les carburants verts et l’électrification. Six manufacturiers ont conclu une entente avec la FIA pour lui fournir des moteurs de nouvelle génération dès 2026, sont le nouveau venu, Audi, qui sera partenaire avec Sauber. Ford prévoit aussi effectuer un retour en F1 avec le constructeur Red Bull, triple champion du monde en titre. Honda prévoit aussi devenir un fournisseur officiel à compter de 2026.

Andretti était le seul des ses candidats sur les rangs à répondre à tous les critères de la FIA pour faire passer la grille de 10 à 11 équipes, et puisque sa voiture était déjà construite, alors il espérait pouvoir participer au championnat dès 2025. La F1 a mis un terme à ces espoirs mercredi, bien que la saga puisse maintenant se retrouver devant les tribunaux malgré le fait que la F1 a indiqué qu’elle était prête à réévaluer la candidature d’Andretti en 2028.