(Rome) Ferrari a réalisé « un coup de dimension mondiale » en s’offrant à partir de 2025 le septuple champion du monde de Formule 1 Lewis Hamilton, se félicite la presse italienne vendredi qui, à l’image de la Gazzetta dello Sport, lui souhaite « bienvenue champion ».

Coincé entre la « Sinnermania », après le sacre de Jannik Sinner aux Internationaux d’Australie, et le choc de Serie A dimanche entre l’Inter Milan et la Juventus, l’arrivée retentissante du Britannique chez Ferrari fait tout de même la une de la presse italienne.

La Gazzetta dello Sport consacre neuf pages à ce qu’elle appelle « le coup rouge », jeu de mots sur l’expression « tirer le gros lot » en italien.

Le quotidien sportif aux pages roses souhaite la « bienvenue » au Britannique, « courtisé de longue date par la Scuderia […], un pari qui rallume la F1 aussi d’un point de vue commercial ».

Si elle évoque bien sûr ses émoluments (50 millions d’euros par an), sa personnalité haute en couleur et son incroyable parcours jusqu’au sommet de la F1, la presse italienne rappelle, comme le Corriere dello Sport, que le Britannique est « un champion qui a tout gagné et qui sait faire gagner ».  

À condition que la Scuderia, qui n’a plus remporté le titre mondial des pilotes depuis 2007, et des constructeurs depuis 2008, « lui mette à disposition une voiture parfaite pour entrer dans l’histoire », prévient la Gazzetta.

« La révolution de 2025 »

Pour la Stampa, Hamilton, qui vise un 8e sacre mondial pour dépasser Michael Schumacher, passé par Ferrari de 1996 à 2006, est « Né pour changer l’histoire » : alors que certains tifosi pouvaient s’inquiéter de l’âge du futur pilote Ferrari (39 ans), le quotidien généraliste a interrogé Riccardo Ceccarelli, médecin du sport et fondateur du centre d’entraînement Formula Medecine qui travaille notamment avec Charles Leclerc, futur coéquipier de Hamilton.

« Lewis ne fait pas son âge et il a devant lui une carrière encore longue […]. Quand on pense au sport automobile, on croit de façon erronée que les qualités principales nécessaires sont la réactivité et les réflexes, mais ce qui compte le plus, c’est la motivation et Hamilton est super motivé », note-t-il.

« Le coup de dimension mondiale de Ferrari », souligne encore le Corriere della Serra qui publie un texte de Jean Alesi, ancien pilote de la Scuderia, de 1991 à 1995.

« Une marque qui a fait l’histoire de la course automobile s’unit avec un champion au prestige exceptionnel […]. Je m’attends à une aventure électrique, course après course, qui va susciter un intérêt universel », s’enthousiasme le Français.

De son côté, La Repubblica insiste sur « la révolution de 2025 » : « le champion et l’icône Hamilton chez Ferrari ».

Le quotidien publie toutefois un entretien avec l’ancien pilote de F1, Jarno Trulli, qui tempère l’enthousiasme général : « Ils ont pris quelqu’un d’exceptionnel, avec beaucoup d’expérience et d’un certain âge, mais cela ne garantit pas les victoires. Hamilton réalise son rêve […]. Pour moi, l’opération profitera plus à Hamilton qu’à Ferrari », a-t-il jugé.