(Sakhir) Max Verstappen (Red Bull) resté au garage, la concurrence a pu se montrer à Bahreïn et c’est l’Espagnol Carlos Sainz qui a tiré son épingle en prenant le meilleur temps de la deuxième journée des tests de présaison de Formule 1 jeudi.

Sur le circuit de Sakhir, le pilote Ferrari a devancé de 758/1000 e la Red Bull de Sergio Pérez, et de plus d’une seconde la Mercedes de Lewis Hamilton, qui le remplacera l’an prochain dans les rangs de la Scuderia.

Le Britannique Lando Norris (McLaren) termine 4e devant l’Australien Daniel Ricciardo 5e au volant de sa Racing Bulls – l’écurie petite sœur de Red Bull avec qui elle a opéré un important rapprochement.

Il faut toutefois pondérer ces écarts par les choix de pneus : Sainz était équipé de pneus plus tendres et donc plus rapides sur un tour que ceux de Pérez et consorts, qui l’étaient un cran moins. Seul Ricciardo a opté pour des pneus aussi tendres que ceux de Sainz.

Pour cette deuxième journée de tests, qui se termineront vendredi soir sur l’île du Golfe, Max Verstappen n’a pas pris la piste, les équipes ne disposant qu’une seule voiture pour l’ensemble des trois jours.

Le triple champion du monde néerlandais, largement en tête après une journée complète de roulage mercredi, a donc cédé le baquet à Pérez.

Séance interrompue

Chez Alpine, qui a procédé à une profonde transformation de sa monoplace 2024 au risque de souffrir en début de saison, les pilotes français Esteban Ocon et Pierre Gasly, ont terminé la journée respectivement 8e et 14e.  Ocon a notamment profité d’une piste plus rapide en fin de journée pour se hisser dans le top 10.

Si la majorité des équipes estiment que Red Bull sera, cette saison encore, favorite à sa succession pour le titre constructeurs, il faut rappeler que lors des essais, certains peuvent encore cacher leur jeu.

Ces essais, qui se tiennent jusqu’à vendredi à raison de huit heures de roulage quotidiennes (7 h-6 h et 12 h-11 h), ont été perturbés jeudi par une grille d’évacuation d’eau.

Peu après 4 h, la séance matinale a été définitivement interrompue pour le reste de la matinée, après que Lewis Hamilton et le Monégasque Charles Leclerc – alors meilleur temps de la journée – ont délogé et heurté cette grille, obligeant Ferrari à changer le plancher de sa monoplace.

L’incident rappelle la mésaventure vécue en novembre dernier par l’autre Ferrari, celle de Carlos Sainz, qui, lors du Grand Prix de Las Vegas, avait heurté le couvercle d’une bouche d’égout – abîmant au passage lourdement sa voiture.

Pour pallier le temps perdu jeudi matin, nécessaire pour réparer et sécuriser la piste, les pilotes ont repris le volant plus tôt que prévu dans l’après-midi.

Horner veut « une conclusion aussi rapide que possible »

En marge de cette deuxième et avant-dernière journée de tests, le paddock attendait la prise de parole du patron de Red Bull, Christian Horner, visé par une enquête interne et soupçonné selon la presse de « comportement inapproprié » envers une employée – des « allégations » qu’il « rejette totalement ».

Logiquement interrogé en conférence de presse sur cette affaire révélée début février et qui embarrasse la firme autrichienne, le Britannique n’a pas souhaité faire de commentaire.

« Il y a une procédure en cours dont je fais partie. Comme j’en fais partie, j’ai bien peur de ne pas pouvoir faire de commentaires à ce sujet », a-t-il balayé devant quelques dizaines de journalistes présents à Bahreïn. 

À l’occasion de sa première prise de parole la semaine dernière, lors de la présentation de la nouvelle monoplace de l’équipe, Horner, marié à l’ex-Spice Girls Geri Halliwell, avait assuré « se conformer » et « collaborer pleinement » à l’enquête.

À ce stade, si aucune décision concernant son avenir dans l’équipe n’a été communiquée, le promoteur du championnat Formula One a dit ce week-end espérer voir « l’affaire clarifiée dès que possible ».

« Je pense que tout le monde souhaite une conclusion aussi rapide que possible », a déclaré Horner jeudi, « mais je ne peux vraiment pas faire de commentaires », a-t-il répété.