Journée mouvementée pour les pilotes québécois inscrits aux courses de soutien. En Formule BMW, Maxime Pelletier et Mikaël Grenier ont malmené leur ferraille dans une course qui ressemblait davantage à un derby de démolition.

Les deux Québécois roulaient respectivement deuxième et troisième quand Grenier est allé percuter l'arrière de la bagnole de son coéquipier chez Apex HBR. Sous l'impact, Pelletier a court-circuité la chicane, sans trop de dommage. Grenier a plus souffert: l'aileron avant de sa monoplace s'est décroché et a pendouillé pendant quelques tours avant de le forcer à l'abandon. «Rossi (qui roulait en tête) a freiné tellement fort que c'était impossible de freiner», explique Grenier, l'air penaud. «C'est dommage, parce que je suis certain qu'on aurait gagné. J'ai fait les tours les plus rapides. La voiture était parfaite.»

Alexander Rossi ne s'est pas fait d'amis hier sur le circuit Gilles-Villeneuve. Il a poussé hors de la piste Ricardo Favoretto. Maxime Pelletier a aussi goûté à sa médecine. L'Américain semble avoir une vision toute personnelle de la ligne de course: pour lui, zigzaguer d'un côté à l'autre de la piste ne pose pas de problème.

Pelletier a tenté un dépassement et Rossi a répliqué avec une des valses. Résultat: le Québécois a grimpé sur la roue de son adversaire avant d'atterrir durement. La bagnole n'a pas apprécié et Pelletier est rentré aux puits suivi par un panache d'huile et de fumée.

«Rossi n'a aucune classe, je n'ai aucun respect pour lui, lance Pelletier. Il se conduit comme un salaud en piste. Il va partout sur la piste. Il a cassé la course d'un autre gars. Je suis déçu, parce que j'aurais pu faire un podium, ou même aller chercher la victoire.»

Cette fin prématurée prive Pelletier de précieux points au championnat. «Au moins, j'ai réussi un podium samedi. Et j'espère que ça va aller mieux dans deux semaines, sur le circuit de Mid-Ohio.»

Brisebois remonte

Patrice Brisebois affichait une mine plus réjouie au terme de sa course de Challenge Ferrari. Parti bon dernier en raison d'un accident survenu samedi au premier tour de sa qualification, il a réussi à dépasser plusieurs adversaires pour terminer l'épreuve en 12e place. «Ça a super bien été, lance le défenseur du Canadien. Je n'avais rien à perdre, alors j'ai tout donné. Je n'ai jamais fait autant de dépassements dans une course! C'est ma plus belle remontée en carrière.»

Qui sait jusqu'où il aurait pu grimper si la course avait duré plus longtemps? «J'étais déçu que le course dure seulement 20 minutes. D'habitude, elle dure 35-40 minutes. Avec le drapeau jaune, j'aurais pu me rapprocher des meneurs.»

La bagnole numéro 71 - le même que sur son uniforme bleu-blanc-rouge - n'a pas trop souffert du climat tropical qui baignait le circuit hier. Le défi était plutôt du côté du revêtement (encore lui): «Le produit blanc qu'ils ont ajouté pendant le nuit est très glissant. On n'avait aucune adhérence; il fallait être très patient...»