Le motard français Cyril Despres (KTM), leader du Dakar 2010, a remporté vendredi la septième étape, distançant un peu plus ses concurrents, alors que le vainqueur du jour en auto, le Qatarien Nasser Al-Attiyah (Volkswagen), revient sur son coéquipier Carlos Sainz.

Despres, qui n'a jamais fait moins bien que quatrième d'étape depuis le début de ce rallye-raid, a aussi pris pour habitude de gagner les jours qui marquent. Non content d'avoir remporté la troisième manche, dantesque, qui avait causé l'abandon ou l'exclusion de 65 équipages, il a posé son empreinte sur la septième, la plus longue spéciale (600 km) de la course.

 

«Cette spéciale était exigeante physiquement et mécaniquement, avec par exemple du hors-piste dans des gros cailloux, où je roulais en première. Il y a eu aussi un long cordon de dunes de plus de 50 kilomètres. C'était vraiment complet», a décrit David Frétigné (Yamaha), troisième du jour.

 

«Je suis fatigué car, en plus, au km 150 j'ai pris une grosse saignée et j'ai explosé l'hydraulique de l'amortisseur. Depuis lors, je roule sur un ressort. J'ai pris plein de chocs dans les bras, dans les poignets, dans le cou. Ce n'était déjà pas facile. Là, c'est devenu éprouvant», a confié Despres.

 

«La journée de repos va être bienvenue. La moto n'a pas souffert, malgré l'absence d'hydraulique. La visserie doit être à revoir maintenant, mais la moto m'a ramené jusqu'ici. C'est bien», s'est félicité le leader.

 

Son principal adversaire, l'Espagnol Marc Coma, également marqué par «une étape incroyablement longue», s'est déclaré heureux d'être arrivé à la journée de repos, pour pouvoir «s'occuper de la moto» et «se reposer un peu».

 

Al-Attiyah se rapproche de Sainz

 

En voiture, le Nasser Al-Attiyah a remporté cette spéciale prestigieuse, 3:29 devant l'ancien leader de l'épreuve, le Français Stéphane Peterhansel (BMW), et surtout 4:21 devant son coéquipier Carlos Sainz, actuel numéro 1 de la course, sur lequel il a remis la pression.

 

Le duel annoncé entre les deux pilotes de rallye va bien se produire, Al-Attiyah comptant désormais à peine 11 minutes de retard sur Sainz à la mi-course, une paille en rallye-raid.

 

Et si Sainz et Al-Attiyah, à force d'attaquer, en venaient à casser leur mécanique ou à s'accidenter, leur partenaire américain Mark Miller, actuel troisième au général, serait encore là pour leur succéder. L'affaire se présente bien pour Volkswagen.