Au fil de sa carrière, le Grand Prix du Canada de Formule 1 a très souvent souri à Michael Schumacher. Et le pilote Ferrari souhaite de tout coeur ajouter une huitième victoire à son palmarès sur le circuit Gilles-Villeneuve de l'Ile Notre-Dame, dimanche.
Au fil de sa carrière, le Grand Prix du Canada de Formule 1 a très souvent souri à Michael Schumacher. Et le pilote Ferrari souhaite de tout coeur ajouter une huitième victoire à son palmarès sur le circuit Gilles-Villeneuve de l'Ile Notre-Dame, dimanche.
Avec un retard de 23 points au classement des pilotes, Schumacher est conscient qu'il doit absolument réduire son retard sur l'Espagnol Fernando Alonso (Renault) s'il veut conserver ses espoirs de remporter un huitième titre mondial.
Neuvième manche du Championnat du monde, le Grand Prix du Canada marquera en effet ce week-end le cap de la mi-saison. S'il devait de nouveau concéder quelques points à Alonso, la tâche de Schumacher pourrait devenir insurmontable compte tenu de la très grande régularité de Renault et Alonso.
Après quelques jours de vacances appréciées, Schumacher se dit prêt au combat et se montre confiant en ses chances de victoire.
«Je ne veux pas faire de pronostic mais j'ai toutes les raisons d'être optimiste, affirme-t-il. Jusqu'à présent, notre voiture est à la hauteur de nos attentes et son développement est constant.
«Le circuit de Montréal est complètement différent de ceux que nous avons fréquentés jusqu'à présent et nous aurons donc une toute nouvelle configuration aérodynamique. À part ça, il est difficile de savoir à quoi s'attendre là-bas, car aucune équipe n'effectue des essais privés sur cette piste.»
C'est la raison pour laquelle Schumacher préfère attendre les premiers essais de vendredi avant d'affirmer que sa Ferrari sera à la hauteur.
«Mais notre objectif est clair à Montréal. Nous voulons améliorer notre situation au championnat. Ce ne sera pas facile, mais en F1 rien n'est facile!
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En 14 participations au Grand Prix du Canada, Schumacher a récolté 11 podiums, dont une deuxième place l'an dernier.
Raikkonen en embuscade
Bien entendu, Alonso demeure le pilote à battre ce week-end. Déjà cinq fois victorieux cette saison et auteur de trois deuxièmes places, le champion du monde en titre voudra enfin s'illustrer sur un circuit qui ne lui a guère été favorable jusqu'ici. Et du coup poursuivre sa série de succès (Espagne, Monaco et Grande-Bretagne).
Le jeune pilote de 24 ans n'est jamais monté sur le podium à Montréal et reste sur deux abandons. C'est pour lui une source de motivation supplémentaire.
«Montréal fait partie de mes choses à faire depuis le début de saison. Je n'ai jamais fini sur le podium ici et c'est un de mes objectifs pour 2006. Je vais donc attaquer très fort pour décrocher un bon résultat ici cette année.
«C'est vrai que je n'ai pas pu finir la course en 2004 et en 2005 mais nous étions très rapides et j'ai fait le meilleur tour en course en 2003. Je pense que ce sera encore un bon tracé pour nous cette saison.»
Mais Alonso et Michael Schumacher devront se méfier de Kimi Raikkonen en fin de semaine. Le Finlandais de McLaren-Mercedes, qui s'était imposé à Montréal l'an passé, a démontré il y a deux semaines à Silverstone qu'il est en mesure de se mêler à la lutte avec les deux autres.
«Ma victoire de l'année dernière a été fantastique et, après nos bons essais privés de la semaine dernière, j'espère que je pourrai signer un autre bon résultat», avance Raikkonen.
Comme à chaque année, le circuit Gilles-Villeneuve, caractérisé par un mélange de lignes droites rapides et de virages lents, devrait connaître son lot d'abandons puisque les moteurs et les freins sont toujours soumis à rude épreuve. L'an passé, neuf pilotes n'avaient pu rallier l'arrivée.
Sur ce tracé, la moindre erreur est aussi très souvent coûteuse. La dernière chicane avant la ligne droite des puits s'est souvent avérée délicate à négocier. Trois champions du monde — Michael Schumacher, Damon Hill et Jacques Villeneuve — y avaient lourdement heurté le célèbre mur «Bienvenue au Québec» en 1999.