Les travaux faits à la hâte samedi soir et hier matin ont finalement permis aux Formule 1 de faire sans trop de problèmes les 70 tours prévus au Grand Prix du Canada.

Charlie Whiting, le directeur de la sécurité de la FIA, s'est dit heureux des résultats, il se serait même permis de féliciter la direction du Grand Prix.

Mais, dans les paddocks, on était moins enchanté. «Je pense que c'était pas mal ce qu'ils ont fait, parce que ça a tenu quelques tours, mais à la fin c'était la catastrophe, a dit Nico Rosberg. Chaque année ils disent qu'ils vont régler le problème. Il va falloir qu'ils fassent quelque chose!»

Felipe Massa aurait même menacé de ne plus revenir si on ne trouve pas de solution. Le Brésilien a réclamé que l'on repave le circuit en entier - un investissement qui tourne autour du million de dollars.

«Massa ira se plaindre à Charlie Withing, a réagi François Dumontier, le vice-président exécutif du Grand Prix. S'il ne veut pas revenir, c'est son problème.»

M. Dumontier a réitéré ce qu'il avait dit la veille à propos du bitume installé au printemps dans certains virages de la piste. «On croyait très sincèrement qu'il s'agissait du meilleur mélange, a-t-il dit. On va devoir retourner à la planche à dessin, prendre conseil auprès de collègues d'autres circuits pour voir si l'on peut trouver une nouvelle recette.» L'utilisation du béton pourrait aussi être envisagée en certains endroits. Du ciment à prise rapide a d'ailleurs été employé, hier, à l'intérieur de l'épingle.

Une chose est sûre, c'est que les travaux ne pourront être entrepris avant l'automne, si bien que les voitures de la série Nationwide vont elles aussi mettre leurs gros pneus lisses sur le même composé de polymère utilisé ce week-end. Le résultat avait été convenable l'an dernier, on espère qu'il le sera encore cette année.

16 000 personnes de plus

Mis à part le problème d'asphalte, les dirigeants du Grand Prix semblaient bien satisfaits du bilan 2008. Un total de 319 000 personnes se sont rendues dans l'île Notre-Dame pendant les trois jours du Grand Prix, c'est 16 000 de plus qu'en 2007. Le vendredi a été plus tranquille que l'an dernier, - le temps frisquet a sûrement refroidi les ardeurs des amateurs -, mais 121 000 sont venues, hier.

«On a agrandi certains gradins et on a aménagé de nouvelles zones d'admission générale», a dit François Dumontier pour expliquer cette hausse d'affluence. La journée de samedi a aussi été plus achalandée que l'an dernier.