Bernie Ecclestone ne s'en cache pas, il aimerait que Stefan GP reçoive son ticket d'entrée pour participer au championnat 2010 de Formule 1 et verrait bien Ralf Schumacher venir appuyer Kazuki Nakajima au sein de l'écurie serbe.

Le grand argentier de la F1 a une nouvelle fois déclaré au quotidien allemand Bild qu'il ne croyait pas «en la participation d'USF1 et de Campos. Au lieu de cela, j'ai un bon contact avec Stefan GP et je suis en train de préparer son équipe pour quelle soit au départ», a-t-il indiqué.

 

Dirigée par le milliardaire serbe Zoran Stefanovic, Stefan GP est fondée sur les cendres de la défunte équipe Toyota à l'usine de Cologne, en Allemagne. Stefanovic s'est assuré la collaboration de Toyota pour le développement du châssis et du moteur.

 

Alors que l'embauche de Nakajima, pilote chez Willams en 2008 et 2009, a été confirmée mercredi par Stefan GP, Ecclestone a ouvertement indiqué qu'il voyait d'un bon oeil le retour en F1 de Ralf Schumacher: «Il serait un pilote idéal pour eux. Il a l'expérience et il connait l'équipe», a dit Ecclestone. Le nom de Jacques Villeneuve a aussi été mentionné.

 

Campos menacée

 

L'offensive de Stefan GP pourrait coûter sa place à Campos GP, du moins selon ce qu'a laissé entendre le journal allemand Auto Motor und Sport. Stefan GP aurait racheté le contrat de développement qu'ont signé Campos et le constructeur italien Dallara, privant ainsi l'écurie espagnole de sa monoplace. Toutefois, selon Autosport, il s'agirait de deux ententes bien distinctes: Dallara est responsable du design complet de la voiture Campos alors que son rôle auprès de Stefan GP se limiterait à assurer le développement du châssis Toyota 2010, sur lequel l'équipe serbe entend compter.

 

Aussi, Campos a confirmé qu'elle était sur le point d'annoncer un accord lui assurant un nouvel appui financier, ardemment souhaité depuis que l'écurie a avoué avoir connu des problèmes de financement. C'est le patron de la série A1GP, Tony Teixeira, qui serait venu à la rescousse de Campos.

 

«Nous devrions pouvoir conclure l'affaire au cours des prochains jours», a indiqué un responsable de Campos, qui a affirmé que l'écurie gardait le cap sur une participation au Grand Prix de Bahrein, le 13 mars.

 

USF1 garde le cap

 

Chez USF1, on se dit également confiant d'être présents sur la grille de départ à Bahrein. D'ailleurs, on serait sur le point d'annoncer l'embauche d'un deuxième pilote, en l'occurrence l'espagnol Adrian Valles.

 

Dans un article paru dans le quotidien sportif espagnol Marca, Valles a déclaré que les discutions avec USF1 étaient «bien avancées» et qu'une annonce était imminente. Le pilote de 23 ans a déjà fait des essais en F1 avec Midland et Spyker avant de courir en GP2 en 2008 et de remporter le championnat de Formula Superleague en 2009 avec Liverpool.

 

«Désolé, mais je ne peux pas faire de plus de commentaires», a précisé Valles lors de la dernières des trois journées d'essais privés sur le circuit de Valence, mercredi.

 

Le quotidien espagnol a ajouté que l'agent du pilote s'était rendu en Angleterre mercredi pour finaliser l'accord avec le patron d'USF1, Peter Windsor.

 

Windsor a quant à lui affirmé à Autosport que son écurie continuait de travailler sans relâche pour arriver à Bahrein en même temps que tout le monde. «Notre but, c'est Bahrein, et nous nous concentrons là-dessus, a affirmé Windsor. C'est fascinant de voir les efforts et le temps que chacun met pour atteindre cet objectif. On a connu certaines difficultés avec un commanditaire qui tardait à faire ses paiements, mais nous en avons trouvé un autre depuis.»

 

Windsor a indiqué que l'écurie allait faire ses premiers essais aussitôt que seront réalisés les derniers tests de collision, ce qui devrait se faire sous peu, selon le patron d'USF1. «Le dévoilement de la voiture a pris du retard à cause du fait que nous avons intensément travaillé à son développement, a-t-il indiqué. Nous prenons notre temps mais nous sommes convaincus d'être sur la bonne voie.

 

«On sera à Bahrein. Ce ne sera peut-être pas très joli, mais on y sera. Et nous grandirons à partir de là. C'est une question de passion, de confiance et d'une équipe dévouée à la cause», a conclu Windsor.

Photo Reuters

Peter Windsor, le patron de l'écurie USF1, en compagnie de Jose Maria Lopez, lors de l'embauche du pilote argentin.