Le Britannique Jenson Button (McLaren) craignait jeudi que la pluie ne gâche le Grand Prix de Malaisie de Formule 1, dimanche, alors que l'Espagnol Fernando Alonso (Ferrari) espérait un déluge qui lui permettrait peut-être «de finir devant».

Les deux champions du monde, l'un en 2009, chez Brawn GP (devenu Mercedes), et l'autre deux fois, en 2005 et 2006 chez Renault, ont déjà gagné sur le circuit de Sepang, un circuit qu'ils apprécient tous les deux, comme la plupart de leurs collègues.

«C'est un circuit très différent de celui de la semaine dernière à Melbourne, très rapide, très agréable par rapport à un circuit en ville, mais c'est le genre d'endroit où on ne sait jamais ce qui va se passer avec la météo», a dit Button, vainqueur à Melbourne dimanche, lors de la rituelle conférence de presse FIA.

L'Anglais est bien placé pour parler de Sepang sous la pluie, car sa seule victoire sur le circuit malaisien, en 2009, a été le fruit d'une interruption prématurée de la course, au 32e tour. La moitié des points avaient alors été distribuée.

«C'est comme ça ici, ce n'est pas juste de la pluie, c'est un vrai déluge. Alors s'il pleut, j'espère qu'on pourra continuer à courir, parce que c'est un super circuit», a ajouté Button.

Alonso pense à Simoncelli

La pluie, et une course chaotique, c'est justement ce qu'espère Alonso, cinquième à Melbourne grâce à son tempérament, mais dont la F2012 n'est pas encore au niveau de ses rivales.

«Ici, si la course est normale, on risque de finir plus loin qu'à Melbourne. Alors que si la course est complètement folle, à cause de la pluie ou d'autre chose, on pourra peut-être finir devant», a espéré le double champion du monde espagnol.

«J'adore piloter ici, c'est technique, c'est intéressant. C'est aussi sur ce circuit que j'ai fait ma première pole position (en 2003), et j'y ai gagné deux fois (en 2005, dans une Renault, et en 2007, dans une McLaren)», a rappelé Alonso jeudi.

L'Espagnol a aussi un très mauvais souvenir récent de Sepang: «Ce sera difficile de courir dimanche car c'est ici que Marco est mort». Marco Simoncelli, le motard italien, est mort en octobre dernier sur cette piste, pendant la course de MotoGP.

«Il n'y a rien de spécial de prévu, mais cet après-midi, avec tous les Italiens de chez Ferrari, on va aller dans le virage 11 pour lui rendre hommage», a confié Alonso, visiblement ému.