Les Alouettes ont eu la confirmation que la saison de deux de leurs partants en attaque était terminée. À défaut d’être des joueurs très connus, le centre Sean Jamieson et le receveur Reggie White fils, blessés à un genou lors du match de lundi, sont des pièces importantes.

« Leur saison est probablement terminée », a indiqué Danny Maciocia après l’entraînement des siens, mercredi. L’entraîneur-chef et directeur général a précisé que White fils serait opéré, tandis qu’une décision sera prise dans quatre à six semaines dans le cas de Jamieson.

Maciocia et ses adjoints auraient pu choisir de muter Kristian Matte au centre et de redonner une place de partant à Philippe Gagnon, qui a perdu son poste de garde au profit de la recrue Pier-Olivier Lestage il y a quelques semaines. « On préférait n’avoir qu’à effectuer un changement plutôt que deux », a toutefois expliqué Maciocia.

C’est donc David Brown qui occupera le milieu de la ligne offensive, vendredi soir, alors que les Alouettes et le Rouge et Noir se retrouveront pour la deuxième fois en cinq jours, cette fois à Ottawa. Avec l’équipe depuis le début de la saison dernière après avoir été un choix de 4tour des Stampeders en 2018, Brown est prêt à relever le défi.

Je trouve ça dommage pour Sean, on est assez proches l’un de l’autre puisqu’on a joué ensemble dans les rangs universitaires [Western].

David Brown

« J’ai disputé quelques matchs au cours des deux dernières saisons, alors il n’y a aucun enjeu quant au livre de jeux. Je les connais et j’ai confiance en mes capacités de mener la ligne. On doit seulement s’assurer d’apporter les ajustements nécessaires au cours des matchs », a expliqué Brown.

Comme Brown, White fils disputait sa deuxième saison avec les Alouettes. Il occupe actuellement le deuxième rang du club derrière Eugene Lewis avec 53 attrapés et 722 verges aériennes. Sa blessure ouvrira la porte au Canadien Tyson Philpot, qui devrait obtenir beaucoup plus de temps de jeu à compter de vendredi soir.

« À mon avis, Reggie fait partie du meilleur tiers des receveurs de la ligue. Il est imposant, ses tracés sont précis et il est toujours une menace dans la zone rouge », a expliqué Trevor Harris.

« Mais ce sera une belle occasion pour Tyson. On a toujours cru que c’est tout ce dont il avait besoin. Je pense qu’il fera du très bon travail pour nous », a ajouté le quart-arrière.

Un autre receveur qui devrait être appelé à contribuer davantage en l’absence de White fils est Hergy Mayala. Dans quatre de ses sept derniers matchs, le Québécois n’a été la cible de Harris qu’une ou deux fois. Il a pourtant attrapé 15 des 18 passes qui ont été lancées vers lui dans ces 7 matchs.

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Hergy Mayala

« Personnellement, j’aurais aimé contribuer davantage, mais c’est le sport professionnel. Il faut se présenter tous les jours et faire son travail. »

Mayala aura sûrement la chance d’occuper un plus grand rôle dans la dernière ligne droite. Lui, Philpot et Kaion Julien-Grant, trois receveurs canadiens, devront être productifs afin que les Alouettes puissent veiller tard en novembre.

Discipline et exécution

Deux choses ont fait défaut dans la défaite de 24-18 des Als, lundi, au stade Percival-Molson. Ils n’ont marqué qu’un seul touché en six présences dans la fameuse zone rouge et ont écopé de 9 pénalités pour des pertes de 122 verges. La défense a été la grande coupable avec 8 pénalités et 107 verges de pertes.

« On en a parlé en détail et il y a plusieurs joueurs qui ont reçu des amendes. Alors on a beaucoup d’argent pour le poulet qu’on va manger aujourd’hui ! », a lancé Maciocia en parlant de l’indiscipline de ses joueurs.

Ils savent que ce sera un match très physique. Le deuxième en cinq jours entre deux équipes qui ne s’aiment pas trop. Alors il faudra bien contrôler nos émotions.

Danny Maciocia

Pour ce qui est des difficultés qu’a connues l’attaque près de la zone des buts, Maciocia ne croit pas qu’il y ait lieu de s’inquiéter outre mesure. « On a eu du succès dans la zone payante la plupart du temps cette année, mais notre exécution a fait défaut dans ce match-là. »

Comme son entraîneur, Harris a estimé que ce n’était pas le choix de jeux qui était à blâmer pour les insuccès à la porte des buts, mais bien l’exécution. « La défaite de lundi nous a laissé un mauvais arrière-goût, on sent qu’on a laissé de belles occasions sur la table. »

En l’emportant vendredi soir, les Alouettes s’assureront de présenter un match éliminatoire à Montréal (la demi-finale de l’Est le 6 novembre ou la finale de l’Est le 13 novembre). Ils élimineraient également le Rouge et Noir officiellement.

Mais si les Oiseaux s’inclinent et que les Argonauts gagnent, samedi à Edmonton, ils ne pourront plus espérer finir au premier rang de l’Est.