(Montréal) Le match de vendredi face aux Argonauts de Toronto nous a fait voir tous les visages des Alouettes de Montréal à la fois.

Une attaque complètement éteinte en première demie, puis pratiquement inarrêtable dans les deux derniers quarts. Une défense quasi parfaite qui garde le club dans la rencontre, mais qui flanche sur les deux plus importantes séquences de la rencontre. Une équipe qui tient finalement tête à l’une du « Big Three » de la LCF, mais qui au final, s’incline tout de même 23-20.

Avec cinq matchs à disputer cette saison, on est en droit de se demander quelle version des Alouettes est la bonne.

Celle qui a une fiche de 0-7 face aux Argos, aux Blue Bombers de Winnipeg et aux Lions de la Colombie-Britannique ou celle qui a un dossier de 6-0 contre tous les autres clubs du circuit ? Celle qui vient de connaître quatre revers consécutifs ou celle qui avait remporté six de ses neuf premiers duels ?

Faut apprendre à garder l’avance quand on l’a. Il fallait gagner au moins une fois contre l’une de des trois équipes de tête. On n’a pas été capables. Il faut maintenant terminer de façon positive afin d’aller chercher une victoire en éliminatoires contre l’une de ces équipes-là.

Marc-Antoine Dequoy

Mais d’abord, les Alouettes devront assurer leur place en éliminatoires. Ce revers laisse la formation de Jason Maas deux points seulement devant les Tiger-Cats de Hamilton. Une avance qui pourrait tomber à néant si les Ti-Cats (5-7) l’emportent samedi face aux Bombers.

Vrai, les Alouettes détiennent le bris d’égalité face aux Tiger-Cats. Idéalement, il faudrait ne pas avoir à s’en servir.

Comment faire tourner le vent après une série de quatre revers ? Simple, aux dires de Maas : ne plus y penser.

« On ne peut rien faire de plus. Quand on gagne quatre matchs consécutifs, on n’y pense plus et on regarde le prochain. C’est la même chose après quatre défaites. Ce vestiaire travaille sans relâche et voudra faire tourner le vent au prochain match. Peu importe ce qui se passe, c’est toujours le prochain match qui compte. Si vous pensez toujours au passé, vous ne pouvez pas être concentrés sur le présent. »

« Nous avons une fiche de 6-7 et quand vous êtes en bas de ,500, vous n’êtes pas une bonne équipe, a rappelé le quart Cody Fajardo. Mais nous sommes toujours en deuxième place dans l’Est, ce qui est une bonne nouvelle. Nous avons aussi l’une des équipes les plus jeunes sinon la plus jeune quand on regarde nos partants, dont plusieurs en sont à leur première ou deuxième saison dans la ligue. Nous allons apprendre de ce match et aller de l’avant. »

Et, a rappelé Fajardo, le championnat de la saison ne vous garantit pas de soulever la coupe Grey en novembre.

« La chose que j’ai apprise dans toutes mes années dans la LCF, c’est que ce n’est pas nécessairement la meilleure équipe qui gagne à la fin, mais celle qui arrive en éliminatoires avec le meilleur rythme. Alors nos objectifs sont encore très atteignables. »

Les Alouettes doivent souhaiter que leur quart soit aussi un devin. Et que l’équipe trouve ce fameux rythme.