Un autre été, une autre saison durant laquelle le golf pourra briller. Trois ans après les balbutiements de la pandémie, la discipline est toujours aussi populaire. Si certains entrevoyaient une baisse une fois le retour à la normale, les premières semaines de la campagne 2023 indiquent le contraire.

Il a fait froid au début du mois de mai, mais en pleine canicule, au tournant du mois de juin, la saison de golf bat son plein.

« Partout au Québec, les parcours sont sortis de manière exceptionnelle. C’est une bonne nouvelle parce qu’il n’y a pas eu de rattrapage à faire », indique François Roy, directeur général adjoint chez Golf Québec.

Pour la fédération, la fidélisation des clients a été névralgique la saison dernière. Elle en récolte les fruits aujourd’hui.

La clientèle qu’on a accrochée pendant la pandémie en 2020 et 2021 est restée en 2022 et est de retour cette année. Elle continue à jouer au golf. Ce n’était pas que de passage. Les clubs fonctionnent très bien.

François Roy, directeur général adjoint chez Golf Québec

Dans le lot, une marée de jeunes joueurs a adopté le sport. Le golf ayant été l’un des seuls sports praticables pendant la pandémie, les jeunes l’ont essayé et l’ont adopté. Selon M. Roy, un vent de changement souffle sur le golf québécois : « On se demandait si ça allait continuer, mais dorénavant, ça fait partie de leurs habitudes sportives. Cette clientèle de 25 à 40 ans, qu’on souhaitait tant avoir en plus grand nombre, elle est là maintenant. »

PHOTO PHILIPPE BOIVIN, ARCHIVES LA PRESSE

Au cours de la haute saison, 1 million de Québécois joueront au moins une ronde de golf.

Un vif succès

Pour l’industrie du golf, l’indicateur de performance demeure le nombre de rondes jouées.

Selon Golf Québec, pendant la première année de la pandémie, en 2020, il y a eu une hausse de 19 % du nombre de rondes jouées. En 2021, le bond était de 21 %.

Depuis ce temps-là, il y a eu quand même une croissance, pas aussi phénoménale, mais il n’y a pas eu de décroissance, justement parce que les jeunes ont continué à venir jouer.

François Roy, directeur général adjoint chez Golf Québec

Toujours selon la fédération, les Québécois jouent entre 9 et 10 millions de rondes par saison. Au cours de la haute saison, 1 million de Québécois joueront au moins une ronde de golf. Parmi eux, de 500 000 à 600 000 sont considérés comme des golfeurs assidus.

Maintenant que les golfeurs sont accrochés, la priorité pour les clubs est devenue de retenir les visiteurs après le 18trou. Et force est d’admettre que ça fonctionne.

PHOTO PHILIPPE BOIVIN, ARCHIVES LA PRESSE

Selon Golf Québec, pendant la première année de la pandémie, en 2020, il y a eu une hausse de 19 % du nombre de rondes jouées. En 2021, le bond était de 21 %.

« L’important pour un club, c’est que son terrain soit beau et que la clientèle vive une belle expérience », soutient M. Roy.

« Ça fait sept ans que je travaille sur la campagne “Sortez, golfez”, poursuit-il. Cette campagne existe pour montrer le golf d’une autre façon. Golfer, ce n’est pas juste d’aller sur un parcours, frapper des balles et compter des points. C’est une rencontre sociale. »

D’autant plus qu’avec le dérèglement des saisons, le plaisir peut s’étirer jusqu’à tard en automne.

La saison 2023 est encore très jeune, mais elle est prometteuse, selon les dires du directeur général adjoint : « Il fait beau, les grilles de départ sont pleines. Quand la fin des classes arrive, les plus jeunes arrivent, mais vraiment, de la Saint-Jean jusqu’à la fin septembre, c’est le gros boom. Quoique dorénavant, l’été s’allonge souvent jusqu’à l’automne. On a connu des mois de septembre et d’octobre exceptionnels ! »