Mathieu Dandenault parviendra-t-il à écouler la dernière année de son contrat de quatre ans dans l'uniforme du Canadien? Il y a un mois, la réponse aurait été non. Aujourd'hui, c'est beaucoup moins clair.

Le départ de Mark Streit et les blessures à des défenseurs laissent croire que le Canadien pourrait profiter de la polyvalence de Dandenault. Bob Gainey et Guy Carbonneau en semblent convaincus.«Dandenault est un joueur polyvalent. Il a beaucoup d'expérience en plus d'avoir gagné la coupe», a rappelé Gainey lors de son point de presse à l'aréna de St-Jovite. C'est aussi un joueur d'ici qui a choisi de venir à Montréal. Nous sommes très heureux de l'avoir dans l'équipe», a ajouté le directeur général.

Dandenault a pris part à six matchs préparatoires, alternant entre l'aile droite et le poste de défenseur. Il a même disputé une rencontre comme défenseur gauche, une première en 12 ans.

«Vos articles en parlaient comme s'il n'était plus ici, qu'il n'avait plus sa place à cause de son salaire (1,75 million $), a fait remarquer Guy Carbonneau aux journalistes. Dandenault est un joueur polyvalent qui va nous aider. Il peut y avoir des blessures et il ajoute de la profondeur, aussi bien à l'avant qu'à la défense», a précisé l'entraîneur.

Dandenault s'est présenté au camp dans d'excellentes dispositions même si la perspective d'une transaction était bien réelle.

«Je veux tirer le meilleur de la situation même si j'ai zéro attente, fait valoir le Sherbrookois. J'ai entrepris le camp en très bonne forme physique et avec l'intention de bien performer. Et c'est ici que je veux jouer. Le reste appartient à la direction.»

Dandenault fait partie d'un groupe de cinq joueurs visant un poste dans le quatrième trio. Steve Bégin, Maxim Lapierre, Tom Kostopoulos et Georges Laraque (blessé) sont les autres. L'athlète âgé de 32 ans peut aussi jouer à la ligne bleue. Il a profité de l'absence de Francis Bouillon, Ryan O'Byrne, Roman Hamrlik et Andrei Markov durant le camp.

Dandenault ne veut pas revivre le cauchemar de la dernière saison. Limité à 61 matchs, il est vite devenu la cinquième roue du chariot.

«Un athlète doit se sentir important dans l'équipe. C'est à l'entraîneur à lui trouver un rôle.»

Dandenault admet que le départ de Streit lui ouvre une porte.

«Quand Streit était ici, c'était plus compliqué, admet-il. Moi, je peux jouer dans le quatrième trio. Je peux aussi jouer à la ligne bleue. A la défense, j'ai l'impression de retomber dans mes souliers. Durant un match, je me suis retrouvé sur la glace en même temps qu'Alex Kovalev. C'était l'fun.

«Je suis capable de boucher des trous», conclut Dandenault dont l'incertitude est moins grande qu'au début du camp.