Patrice Brisebois est un passionné de course automobile. La nouvelle de la disparition du Grand Prix de Montréal au calendrier de la Formule 1 l'a surpris, voire attristé.

«C'est une mauvaise nouvelle, a-t-il déclaré mardi. Je ne m'y attendais pas. Pas après les investissements consacrés à l'amélioration des installations, sans parler de la popularité du Grand Prix auprès du public, des commanditaires et des pilotes. Normand Legault a pourtant mis beaucoup d'efforts pour le garder.» 

Selon le défenseur du Canadien, la ville de Montréal va souffrir du départ du Grand Prix.

«C'est une catastrophe, a-t-il ajouté. Qu'on pense seulement aux retombées économiques. Les hôtels, les restaurants, les boutiques font une partie de leur année durant la semaine du Grand Prix. Les gens s'amusent et la ville est en fête. Les estrades sont remplies durant les trois jours, ce qui n'est pas le cas partout. Dans bien des endroits, les estrades sont vides le vendredi des qualifications.

«La course est aussi une vitrine sur le monde pour la ville de Montréal, poursuit Brisebois. Chaque Grand Prix est regardé par 700 ou 800 millions de personnes. J'avoue être sous le choc.»

Plus d'humanité

Brisebois évolue dans deux univers du sport professionnel. Il se rend compte qu'on y retrouve plus d'humanité dans le hockey.

«Il y en a qui ont dû faire un beau coup d'argent. Bernie Ecclestone - le grand patron de la F1 - est un homme d'affaires et il peut sans doute gagner plus d'argent en négociant avec d'autres pays.

«Le sport automobile est un business, admet-il. Bernie dirige tout et il contrôle tout. Dans ce milieu, l'argent parle beaucoup plus que l'élément humain.

«Je suis quand même surpris que la FIÀ - Fédération internationale de l'automobile - ait décidé ça.»

En NASCAR

Brisebois a couru cet été sur le circuit Gilles-Villeneuve de l'Ile Notre-Dame en série Ferrari. Une expérience qu'il a adorée.

«J'aime vraiment courir à Montréal. J'ai beaucoup de respect pour le circuit. On ressent de grandes sensations.

«J'adore jouer devant plus de 21 000 spectateurs au Centre Bell. Mais se retrouver dans une voiture de course est aussi très spécial, comme le fait de courir sur le circuit Gilles-Villeneuve.»

Brisebois espère que la décision n'est pas définitive. Il croit que le circuit peut quand même accueillir d'autres courses. Les séries Nationwide et surtout Sprint en NASCAR.

«Je crois que NASCAR est ici pour rester», fait valoir Brisebois comme pour se consoler.