Ian Laperrière deviendra joueur autonome sans compensation le 1er juillet. Son plus grand désir? Demeurer au Colorado.

«Je souhaite rester ici. Ma famille est bien établie. J'espère seulement être dans les plans de l'équipe», raconte le vétéran âgé de 35 ans, qui complète sa quatrième saison dans l'uniforme de l'Avalanche du Colorado.

Lapierrère n'est pas le seul dans sa situation. Joe Sakic, Tyler Arnason, Jordan Leopold, Andrew Raycroft, Benoît Guité, Brian Willsie et Daniel Tjarnqvist comptent parmi les principaux joueurs qui pourront se prévaloir de leur autonomie complète à la fin de la saison. Seul Sakic est assuré de demeurer à Denver, à moins qu'il ne décide d'accrocher ses patins.

Un petit miracle

Avant d'affronter le Canadien, l'Avalanche occupait le dernier rang de l'Association Ouest. Une participation aux séries éliminatoires semble de plus en plus incertaine, l'équipe accusant un retard de huit points sur la formation de huitième place. Si la situation devait se détériorer, l'Avalanche pourrait devenir un «vendeur» à la date limite des transactions.

«Ça va nous prendre un petit miracle», reconnaît Lapierrière, un joueur au style fougueux. «On a quand même toujours espoir de prendre part aux séries. On va disputer la majorité de nos matchs contre des équipes de l'Ouest. Pour le reste, je prends ça au jour le jour.»

Laperrière s'encourage à l'idée de revoir Sakic et Paul Stastny en uniforme.

«On a vécu une saison frustrante, dit l'attaquant natif de Montréal. On a eu notre part de blessés, même si les blessures font partie du jeu.»

Sakic a été opéré au dos en plus de subir des fractures aux doigts dans un accident de souffleuse.

«Joe s'entraîne fort dans le gym. Il va tout faire pour revenir au jeu.»

Un futur capitaine

Stastny, lui, se rétablit d'une fracture à un avant-bras ayant nécessité une opération. Il s'est entraîné avec ses coéquipiers vendredi et il devrait renouer avec la compétition durant le prochain voyage de l'équipe sur la côté est.

«C'est notre prochain capitaine, affirme Lapierrère en parlant de Stastny. Il a hérité des qualités de leader de son père (Peter) qui a été mon coéquipier. Je connais aussi sa mère. Il a pris les qualités de ses deux parents. Il est très calme, peu importe la situation. C'est la qualité première d'un leader.»

Laperrière a été le sixième choix des Blues et le 158e joueur réclamé en 1992. À St.Louis, il a été le coéquipier de Peter Stastny, mais aussi de Guy Carbonneau. Il a disputé 71 matchs chez les Blues avant d'être transféré à New York (Rangers) où il a joué brièvement. C'est à Los Angeles qu'il s'est vraiment établi. Il a porté les couleurs des Kings pendant plus de huit saisons avant de se retrouver au Colorado au retour du lock-out.

Au Colorado où il souhaite terminer sa carrière.