Le défenseur Roman Hamrlik a reconnu avoir eu des liens avec le présumé trafiquant de drogue Pasquale Mangiola dans le cadre d'une entrevue diffusée mardi soir sur TV Nova, un important réseau de télé en République tchèque.

Cette entrevue, la seule que le Canadien ait autorisé auprès de Hamrlik sur le sujet, visait à calmer le jeu dans le pays natal de Hamrlik, où l'histoire publiée par La Presse aurait semble-t-il pris d'énormes proportions.

Le joueur du Canadien a admis au journaliste Zdenek Matejovsky qu'il avait eu des contacts avec Mangiola, mais dit avoir ignoré durant tout ce temps dans quel type d'activité pouvait tremper cette connaissance.«Quand vous arrivez dans une nouvelle ville, vous ne savez pas où aller après les matchs», a expliqué le défenseur de 34 ans à TV Nova.

«Parfois nous allions dîner et c'était tout. Je lui donnais des billets pour des matchs de hockey. Je ne savais pas qu'il faisait de mauvaises choses, je ne savais pas qu'il était impliqué dans A, B, C ou D ¬ la drogue, les armes ou quoi que ce soit.

«Je ne savais pas qu'il était mêlé à cela.»

Selon les informations recueillies par La Presse, Pasquale Mangiola est un homme qui aime beaucoup être vu en compagnie de joueurs de hockey.

C'est précisément la raison pour laquelle Hamrlik a cessé de le côtoyer, a expliqué l'arrière du Canadien.

«Je ne l'ai pas vu cette saison parce que je m'étais aperçu qu'il parlait beaucoup trop des joueurs de hockey et qu'il attirait trop l'attention vers lui, a noté le vétéran défenseur. Nous ne nous sommes pas vus cette saison.

«Je crois que c'est vraiment une grosse leçon pour ma prochaine vie», a conclu Hamrlik.

Rappelons qu'en dépit des liens qu'ont pu entretenir Hamrlik et les frères Kostitsyn avec Mangiola, aucune menace d'accusation criminelle ne plane au-dessus des trois joueurs du Tricolore.