Tomas Plekanec en a ri à défaut d'en pleurer. Mais une autre soirée discrète sur la glace, lundi, serait justement restée discrète si le centre tchèque n'avait pas terminé la soirée avec une fiche de -3.

Mais quand ça va mal...

«Je ne sais plus quoi faire, j'ai l'impression de jouer pour stopper une hémorragie, a confié Plekanec avec un petit sourire dépité.

«Lundi, notre trio connaissait une bonne première période, mais on était sur la glace pour ce mauvais bond qui a mené au premier but des Bruins. On n'avait rien fait de mal.

« Tu ne veux pas te laisser abattre par un but marqué contre toi, mais ce genre de chose continue d'arriver encore et encore.»

C'était la première fois qu'on s'entretenait avec Plekanec depuis qu'il a été laissé de côté par Bob Gainey, samedi, lors du deuxième match de la série.

«J'étais évidemment déçu, a-t-il confié à propos de la décision de son patron.

«Mais ce sont les séries éliminatoires et, même de la passerelle, je devais continuer de soutenir mon équipe. Cela dit, c'est frustrant, il n'y a aucun doute là-dessus.»

Jour après jour, le centre de 26 ans semble hanté par une énigme qu'il est incapable de résoudre.

Mais même si cette longue campagne a parfois eu des allures de calvaire pour lui, Plekanec assure qu'il n'a pas hâte que cette saison se termine.

«Je ne suis pas le genre de gars à abandonner. Ce n'est pas facile, mais je vais continuer de me battre et de croire qu'on peut s'en sortir.»

Les problèmes de Plekanec ne sont pas qu'individuels. Il y a toute une question de cohésion entre les coéquipiers qui fait que de nombreux attaquants ont joué, comme lui, en deçà des attentes.

«À chacune des saisons que j'ai passées à Montréal, j'ai toujours trouvé qu'on formait un excellent groupe de joueurs à l'extérieur de la patinoire», a souligné Plekanec.

«Mais il faut trouver une façon de transposer cela sur la patinoire. Aussi difficile qu'ait pu être cette saison, il faut qu'on se tienne.»