«Ça aurait peut-être pu attendre deux semaines pour que l'on puisse, d'un commun accord, prendre une décision», a lancé Pierre Karl Péladeau lorsqu'il a été questionné concernant la nomination de Jacques Martin à titre d'entraîneur-chef du Canadien de Montréal.

Le président et chef de la direction de Quebecor a annoncé il y a quelques semaines ses intentions d'acheter la Sainte-Flanelle. Il en a rajouté hier, alors qu'il était invité à prononcer une conférence par le Rendez-vous des gens d'affaires de Saguenay.

«J'avoue que j'ai trouvé ça curieux que l'entraîneur soit nommé lundi. Je pense que Georges Gillett va vendre son club. Jacques Martin, selon ce que j'ai entendu au cours des derniers jours, semble par contre être un entraîneur de grand talent.»

Péladeau estime que Quebecor serait un excellent propriétaire pour le CH, en raison des nombreux services que peut offrir son entreprise.

«Nous avons la télévision (TVA), la presse écrite (Le Journal de Montréal) et Vidéotron. Nous croyons que nos clients pourraient profiter au maximum des matchs du Canadien, grâce à tous ces services. De plus, le Canadien reviendrait alors entre les mains d'intérêts québécois. Nous aimerions assurer la pérennité de cette entreprise et qu'elle devienne de plus en plus florissante.»

Au cours des dernières semaines, certains médias se sont interrogés quant au fait que les nouvelles concernant le Canadien devraient absolument être «filtrées» par Quebecor, si cette entreprise se portait acquéreur du Canadien.

Le chroniqueur Martin Leclerc, de RueFrontenac.com, le journal des employés en lock-out du Journal de Montréal, avait alors écrit: «Imaginez-vous un instant dans les souliers d'un journaliste de La Presse. Vous vous dites que vous n'obtiendrez plus jamais d'entrevue exclusive et que toutes les annonces de l'équipe seront invariablement coulées dans les publications ou les postes de télé appartenant à Quebecor.»

Pierre Karl Péladeau ne voit quant à lui aucun problème au fait que son entreprise possède un club de hockey.

«Je ne vois pas pourquoi (ça créerait un problème). Peut-être que RDS aurait raison de s'inquiéter... c'est vrai», a-t-il conclu.