Trois ligues majeures de sport professionnel nord-américaines ont déposé des documents officiels en Cour des faillites américaine, vendredi, dans lesquels elles préviennent qu'une décision déboutant la LNH, qui tente de bloquer la vente et le déménagement des Coyotes de Phoenix, établirait un dangereux précédent.

La NFL, la NBA et le baseball majeur ont déclaré dans ce document conjoint qu'une telle décision «pourrait nuire à l'industrie du hockey professionnel et des autres sports majeurs».

Les trois ligues ont conjointement appuyé le droit de la LNH de déterminer où doit être localisée une franchise et qui en est propriétaire en tant qu'amis de la cour.

Le juge Redfield Baum a décidé d'instaurer une date limite - minuit, vendredi - pour la présentation de dossiers et de documents dans cet acrimonieux procès opposant la Ligue nationale au milliardaire canadien Jim Balsillie, qui veut acheter l'équipe en faillite pour 212,5 millions $ US et la déménager à Hamilton, en Ontario.

Baum entendra les arguments des deux parties mardi prochain. Il décidera ensuite s'il approuve la vente et le transfert de l'équipe ou s'il se range aux arguments de la LNH dans ce dossier, qu'il a qualifié «d'éléphant de 10 000 livres dans la pièce».

Les avocats de Balsillie et ceux du propriétaire des Coyotes, Jerry Moyes, ont allégué que le refus de la transaction violerait la loi antitrust américaine, et que Baum avait l'autorité nécessaire pour forcer le déménagement en vertu du chapitre 11 de la loi américaine sur la faillite.

Le 5 mai dernier, Moyes a placé la formation de Phoenix en faillite en vertu de cet article. Cette décision a surpris la ligue, qui était sur le point de présenter une lettre d'intention de la part de Jerry Reinsdorf, propriétaire des White Sox et des Bulls de Chicago, qui désirerait se porter acquéreur des Coyotes tout en les gardant à Glendale.

La LNH prétend depuis le début de cette affaire que Balsillie utilise la Cour des faillites pour contrer l'opposition de la LNH à un déménagement dans un zone qui empiète à la fois sur le territoire des Maple Leafs de Toronto et des Sabres de Buffalo.

Au début des années 1980, Al Davis, propriétaire des Raiders d'Oakland, a remporté une cause antitrust contre la NFL, qui tentait de bloquer le déménagement de l'équipe vers Los Angeles. Cette cause n'avait toutefois pas été entendue en Cour des faillites.