La Suède est à la mode ces temps-ci dans le hockey. On l'a constaté lors du dernier repêchage de la LNH!

Le Canadien n'échappe pas à la tendance. Il y a deux entraîneurs suédois qui participent cette semaine au camp de développement du Tricolore.

Et à défaut d'avoir repêché des Suédois au dernier encan, le Canadien a embauché un joueur autonome suédois au mois de mai (Mikael Johansson) et est présentement en négociations avec un autre (Andreas Engqvist).

Les deux hommes font partie de la quarantaine d'espoirs qui patinent ces jours-ci au Complexe sportif de Brossard.

 

Johansson, choix de neuvième ronde des Red Wings de Detroit en 2003, est un joueur de centre qui compte brouiller les cartes en septembre prochain.

Le DG adjoint des Wings, Jim Nill, nous confiait le mois dernier que son équipe avait décidé de ne pas accorder de contrat à Johansson. Mais lorsqu'ils ont constaté une progression tardive, ils ont tenté de l'embaucher à titre de joueur autonome.

Sauf qu'à ce moment, le Canadien s'était déjà manifesté...

«J'ai senti que le Canadien me voulait vraiment», a avoué Johansson, qui est âgé de 24 ans.

«Les Wings ne m'ont pas offert de contrat, mais il faut dire que je n'ai pas joué beaucoup à mes deux premières saisons dans la Ligue élite de Suède. Je n'avais que 19 ans et je ne savais pas encore ce que ça prenait pour devenir un pro.

«Par la suite, je me suis mis à jouer davantage avec l'équipe de ma ville natale et les choses ont débloqué.»

Pierre Gauthier et le Canadien l'avaient à l'oeil depuis quelques années déjà.

Prêt à aller dans la LAH

Johansson se décrit comme un joueur à l'aise dans les deux sens de la patinoire. «De la façon dont on nous enseigne le hockey en Suède, tout le monde apprend à être conscient de sa défense», a noté l'attaquant de 5'11 et 183 livres. «Je suis aussi un joueur de possession de rondelle. Et le Canadien a l'air d'apprécier les petits joueurs capables de transporter le disque!»

Johansson est l'un des trois joueurs-clés de la formation de Farjestad qui ont trouvé du boulot au sein d'une organisation de la LNH. L'attaquant Fabian Brunnstrom (Dallas) et, ces derniers jours, le gardien Jonas Gustavsson (Toronto) sont les autres.

Johansson assure qu'il ne compte pas retourner en Suède au premier accroc.

«Je veux rester ici le plus longtemps possible. Je vais me battre pour un poste avec le Canadien, mais je suis aussi disposé à aller dans la Ligue américaine.

«J'espère juste bien paraître au mois de septembre...»

Pour ce faire, Johansson devra prouver qu'il peut marquer plus souvent qu'il ne l'a fait l'an dernier. Avec Farjestad, il a dû se contenter de six buts.

«J'aimerais également tirer davantage au filet, a-t-il ajouté. Je suis un gars qui est habitué d'alimenter ses coéquipiers mais, sur des patinoires plus petites, je dois développer le réflexe de tirer plus souvent.»

Engqvist dans un programme d'échange

En plus de Johansson, le Tricolore a les yeux sur Andreas Engqvist, un centre droitier de 21 ans qui a inscrit neuf buts et 16 points en 31 matchs l'an dernier avec Djurgardens.

C'est un bonhomme imposant de 6'3 et 195 livres qui a gagné de l'expérience au sein de l'équipe nationale de Suède, mais dont la saison a pris fin abruptement en raison d'une fracture d'un poignet.

«Nous avons développé de bonnes relations avec des formations suédoises et, dans ce cadre-là, Engqvist participe à un programme d'échange, a expliqué Trevor Timmins. On veut lui donner un avant-goût du hockey nord-américain.

«Mais nous ne lui avons pas encore fait signer de contrat.»

On sent Engqvist réticent à donner des détails sur son statut.

«Je suis encore sous contrat avec Djurgardens pour la saison prochaine, a rappelé Engqvist. J'ai toujours voulu jouer dans la LNH et j'espère jouer à Montréal dans un proche avenir. C'est l'une des seules équipes qui m'ont manifesté de l'intérêt.

«J'ai eu l'occasion de rencontrer quelques gars cette semaine et j'aime mon expérience jusqu'ici.

«Mais je ne sais pas... Il faudra voir avec mon agent.»