Les médecins d'équipe ne sont pas à blâmer pour la mort de l'espoir Alexei Cherepanov, qui s'est écroulé durant un match de la KHL l'an dernier en Russie, ont indiqué les enquêteurs jeudi.

Les médecins du Avangard Omsk n'avaient aucune raison de soupçonner que le hockeyeur de 19 ans souffrait d'un problème cardiaque chronique et ils n'ont pas prescrit le médicament qu'il prenait, a indiqué la commission d'enquête fédérale. Les médecins d'équipe ne feront pas l'objet d'une enquête criminelle, a-t-on précisé.

Cherepanov, un choix de premier tour des Rangers de New York en 2007, est décédé après s'être écroulé sur le banc durant un match disputé le 13 octobre à Chekhov, une petite ville se trouvant non loin de Moscou. Selon les autorités, l'autopsie a démontré qu'il souffrait de myocardite, une condition qui obstruait la circulation sanguine vers son coeur et d'autres organes.

Les enquêteurs ont interrogé les joueurs, l'entraîneur et les médecins d'Avangard, de même que d'autres spécialistes médicaux après que les parents de Cherepanov eurent laissé entendre que les médecins d'équipe avaient été négligents en lui permettant de jouer au hockey, a fait savoir la commission d'enquête dans un communiqué.

Mais les médecins ne pouvaient d'aucune manière savoir l'état dans lequel Cherepanov se trouvait, écrit-on dans le communiqué.

Le communiqué semble porter le blâme sur Cherepanov plus que quiconque. On y relate que des experts médicaux soupçonnent Cherepanov ne se sentait pas bien à cause de sa maladie, mais qu'il l'a caché aux médecins d'équipe parce qu'il craignait d'être retiré de la formation.

«Non seulement les médecins d'équipe d'Avangard n'auraient-ils pu diagnostiquer la myocardite chronique présente chez Cherepanov pendant qu'il était vivant, mais ils n'auraient même pas pu le soupçonner», a-t-on écrit dans le communiqué, qui précise que des examens annuels approfondis, réalisés depuis 2002, n'avaient révélé aucune problème cardiaque ou circulatoire.

La mère de Cherepanov, Margarita, a réfuté les conclusions de l'enquête et insisté pour dire que son fils était en santé.

«Ceux qui avaient la responsabilité de suivre l'état de santé de mon fils sont coupables. Ils m'ont dit qu'il jouait le match malgré une fièvre. Et maintenant ils tentent de le blâmer. Tant que je serai vivante, je ne l'accepterai pas», a-t-elle déclaré au journal Komsomolskaya Pravda.

Personne n'a fait l'objet d'accusations en rapport avec la mort de Cherepanov.