Scott Gomez, Mike Cammalleri, Jaroslav Spacek et les autres petits nouveaux du Canadien affichaient de larges sourires à quelques heures de leur premier match officiel dans l'uniforme tricolore.

«Ce n'est qu'un match préparatoire, mais j'ai quand même très hâte. C'est le temps de briser la glace et de prendre notre envol», a dit Gomez qui a déridé ses coéquipiers une fois de retour au vestiaire après un entraînement de 90 minutes.

«J'ai eu le malheur de leur demander si les gradins seraient remplis. Ils sont tous partis à rire.»

Un peu plus loin dans le vestiaire, Carey Price affichait plus de retenue à la veille de son retour devant ses partisans alors qu'il devrait amorcer la rencontre face aux Panthers de la Floride.

Des partisans qu'il a quittés sur une fausse note le printemps dernier lors de la quatrième défaite consécutive encaissée aux mains des Bruins de Boston en première ronde des séries.

Ovationné pour avoir stoppé un tir de routine, Price avait imité Patrick Roy en levant les bras au ciel en guise de dérision.

«C'est excitant de revenir dans l'action», a soutenu Price qui assure amorcer la saison avec de nouvelles dispositions.

«Je dois apprendre à composer avec différentes situations», a-t-il ajouté.

Quant à la pression reliée aux attentes des partisans et au fait que les performances, bonnes ou mauvaises, de l'équipe reposent en grande partie sur ses épaules et ses jambières, Price s'est assuré de faire dévier le tir.

«Les résultats d'une équipe de hockey ne sont pas reliés à la tenue d'un seul joueur, que ce soit moi ou un autre.»

Équipe à bâtir

Carey Price profite des conseils d'un nouvel entraîneur cette année, alors que Jacques Martin a demandé à Pierre Groulx, qui travaillait avec lui en Floride, de le suivre à Montréal.

Il sera aussi protégé par un nouveau masque arborant le thème du centenaire de l'équipe.

«J'ai décidé de faire un lien avec le passé en faisant peindre les numéros de joueurs qui ont marqué l'histoire de l'équipe», a indiqué Price.

Si on remarque la présence des numéros 4, 9, 10, on ne peut s'empêcher de relever la présence du numéro 26. Numéro qui n'a pas été retenu en hommage à Pierre Bouchard, mais en celui de son bon ami Josh Gorges.

«Vous trouvez qu'il n'a pas sa place? Donnez-moi un marqueur et je vais le faire disparaître», a-t-il blagué.

S'il assure amorcer la saison sur des bases nouvelles et plus solides, Carey Price considère que l'équipe qui l'entoure semble de plus en plus unie.

«On sent de la fébrilité autour de l'équipe. Les gars qui joueront leur premier match demain affichent une belle nervosité. Ils entraîneront les autres avec eux. Malgré le fait que nous ayons plusieurs nouveaux à connaître, je trouve que l'équipe se forme rapidement. Le niveau de complicité s'élève plus vite que je ne le prévoyais. C'est sur ce point que nous devons travailler au cours des deux prochaines semaines, mais c'est bien parti», a conclu Price.

Gomez-Cammalleri-Kostitsyn

Carey Price sera secondé ce soir par Curtis Sanford qui devrait disputer la deuxième moitié du match.

Devant les gardiens, on retrouve les défenseurs Andrei Markov, Jaroslav Spacek, Josh Gorges, Ryan O'Byrne de même que les jeunes P.K. Subban et André Benoit.

À l'attaque, le trio piloté par Scott Gomez et complété par Mike Cammalleri et Andrei Kostitsyn est toujours réuni.

«J'ai joué plusieurs matchs contre lui, mais je n'avais jamais réalisé à quel point il était solide et à quel point il a du talent pour protéger la rondelle et décocher des tirs. Je suis un fabricant de jeu et c'est certainement un défi intéressant que de me retrouver avec des joueurs comme lui et Mike (Cammalleri) à qui je peux refiler la rondelle», a conclu Gomez.

Guillaume Latendresse, Maxim Lapierre et Matt D'Agostini formeront le deuxième trio. Suivront derrière, des trios de jeunes composés de Gregory Stewart, Mikael Johansson, Brock Trotter et finalement de Mathieu Darche, David Desharnais et Ryan White.