On attendait Marc-André Bergeron, mais c'est finalement Shawn Belle que le Tricolore a rappelé, mardi soir, pour agir en tant que sixième défenseur.

Belle, un défenseur de 24 ans qui avait été le premier choix au repêchage des Blues de St-Louis en 2003, en est à sa deuxième saison dans l'organisation et il attendait avec impatience son premier match dans l'uniforme tricolore.

On chuchote qu'il avait accepté difficilement d'être cédé aussi vite aux Bulldogs de Hamilton pendant le camp d'entraînement.

Son rappel est en soi une surprise, mais Jacques Martin en avait évoqué la possibilité plus tôt en journée lorsqu'il a été questionné sur les plans de l'équipe à l'égard du sixième défenseur.

Selon lui, il ne fallait pas prendre pour acquis que le défenseur rappelé serait Marc-André Bergeron.

«Je vais devoir discuter avec Bob (Gainey), mais Bergeron a manqué le camp d'entraînement et n'a disputé qu'un seul match jusqu'ici avec les Bulldogs, a souligné Martin. Est-ce qu'il est le mieux placé pour être rappelé ou est-ce que ce sera quelqu'un d'autre?

«On pourrait rappeler Weber, Shawn Belle ou bien Bergeron.

«Dans le cas de Bergeron, les Bulldogs jouent vendredi et samedi et il pourrait profiter de ces deux matchs.»

La saison dernière, Belle a disputé 60 matchs avec les Bulldogs, amassant trois buts et 13 points.

À 6'1 et 240 livres, ce défenseur gaucher est un gros bonhomme reconnu pour la vigueur de ses mises en échec. Mais il ne faut pas le voir comme une solution aux problèmes du Canadien en avantage numérique!

La direction a donc décidé d'attendre encore un peu avant de faire appel à Marc-André Bergeron.

Quant à Yannick Weber, son premier séjour de la saison avec le Canadien n'a pas été très concluant et on le laissera retrouver son jeu dans la LAH avant de faire appel à ses services de nouveau.

Et Mathieu Carle dans tout ça?

En voyant Belle recevoir le signal du Canadien, le défenseur québécois doit se poser des questions...

Moen sur le premier trio

Jacques Martin a convié ses ouailles à un entraînement intense, mardi matin.

Soixante minutes bien comprimées au cours desquelles le Canadien a voulu mettre en place des mécanismes pour améliorer son jeu à forces égales.

On doit rappeler que dans ces situations, le CH n'a inscrit que six buts en cinq matchs tout en en concédant 11.

«Pour améliorer notre jeu à cinq contre cinq, on doit lancer plus fréquemment et aller davantage au filet, a expliqué Martin. On a donc fait des exercices en ce sens.»

C'est en partant de ce principe qu'il a inséré Travis Moen à la gauche de Scott Gomez et Brian Gionta.

«D'une part, il a la carrure et la présence nécessaires pour créer de la circulation devant le filet adverse et faire le sale boulot, a précisé l'entraîneur.

«Et d'autre part, ça nous permet de répartir nos effectifs afin de donner de l'aide à Tomas Plekanec pour qu'un autre trio puisse générer de l'offensive.»

Moen, lui, a rarement été convié à jouer un rôle sur un trio offensif.

«J'ai joué un tout petit peu avec Ryan Getzlaf et Corey Perry à Anaheim et c'était bien plaisant, a raconté Moen.

«Mais à Edmonton, durant la portion de match que j'ai joué avec eux (Gomez et Gionta) j'ai trouvé qu'on avait créé de bonnes chances.»

L'entraînement s'est soldé par près d'une quinzaine de minutes de patinage.

C'était un exercice de conditionnement physique et non une punition.

«C'était une bonne séance, mais ça n'avait rien à voir avec ce qui s'est passé à Vancouver!» a lâché Brian Gionta en riant.

Tout le monde était au poste pour cet exercice à l'exception de Glen Metropolit, qui n'est toujours pas remis de sa blessure aux côtes.

Son cas est réévalué de façon quotidienne, mais il est très peu probable qu'il soit de la formation lors du match d'ouverture local de l'équipe.