Ilya Kovalchuk doit devenir joueur autonome à la fin de la saison et il n'a pas encore signé de nouveau contrat avec les Thrashers d'Atlanta.

Mais il ne parle pas comme un homme prêt à quitter la Georgie. Au contraire!

«Je crois que cette équipe est la meilleure que les Thrashers n'ont jamais eue», a affirmé Kovalchuk à la veille de l'affrontement avec le Canadien.

«Personne n'aime perdre et c'est plaisant de gagner. J'attendais ce moment-là depuis longtemps.»

Ce qui met la super-vedette des Thrashers dans de bonnes dispositions, c'est que l'équipe a remporté quatre de ses cinq premiers matchs.

Kovalchuk parle sur la glace - il a déjà enfilé sept buts et ajouté une mention d'aide - mais ne veut pas commenter l'allure des négociations.

Or, ses patrons ne cachent pas leur optimisme.

«Ilya préférait que la saison se mette en branle avant de prendre une décision, mais nous allons continuer d'avoir des discussions au cours des deux ou trois prochaines semaines. Je suis très confiant qu'on en arrive à une entente», a déclaré à La Presse le directeur général Don Waddell.

«Ilya est heureux à Atlanta, l'organisation a posé plusieurs gestes pour s'améliorer et l'on a des jeunes de talent qui jouent bien en ce moment, a ajouté l'entraîneur John Anderson.

«Je pense qu'il va signer. Je ne vois pas pourquoi il ne le ferait pas.»

Des améliorations notables

Si Kovalchuk a préféré attendre que la saison s'amorce, c'était pour voir si les changements apportés à la formation auraient un impact positif.

Jusqu'à maintenant, cela ne fait aucun doute.

L'embauche de Nik Antropov et Maxim Afinogenov, l'échange ayant amené le défenseur Pavel Kubina et le fait que la recrue de 18 ans Evander Kane soit resté avec l'équipe sont tous des éléments ayant contribué à ajouter de la profondeur aux Thrashers.

Kovalchuk se réjouit également des performances du jeune gardien Ondrej Pavelec qui a su tirer profit d'une énième blessure au titulaire Kari Lehtonen.

«Je crois que notre gardien numéro un est Pavelec, a osé Kovalchuk. Lehtonen est blessé, il s'est fait opérer et nous espérons le revoir bientôt.

«Mais de la façon dont Ondrej joue et qu'il prend soin de lui, il est notre gardien numéro un.»

Prêts à payer

Kovalchuk, qui a été nommé capitaine des Thrashers en janvier dernier, est le visage de la concession.

«Personne ne peut ignorer que, pour 41 matchs durant la saison, les gens d'Atlanta se déplacent pour le voir à l'oeuvre», a souligné John Anderson.

Évidemment, cela se paie.

«Nous consentons déjà beaucoup d'argent à Kovalchuk (6,389 millions US) et ce nouveau contrat ne pourrait représenter qu'un ou deux millions de plus annuellement, a mentionné Don Waddell.

«Nous ne sommes pas une équipe limitée par le plafond salarial car nous fonctionnons déjà avec un budget. Mais j'ai obtenu toute la flexibilité nécessaire des propriétaires pour le mettre sous contrat.»

La Russie... au moins trois semaines

Même si les signes suggèrent que Kovalchuk s'éloigne de l'autonomie, l'été prochain, on ne doit pas exclure la Russie du portrait.

Selon ESPN, plusieurs équipes de la KHL sont déjà à ses trousses.

«La KHL est là, a indiqué Kovalchuk avec un petit sourire. C'est une très bonne ligue.»

Chose certaine, l'ailier gauche de 26 ans entend jouer en Russie... pour au moins trois semaines, soit celles qui correspondent aux Jeux olympiques de Sotchi.

Kovalchuk a joint sa voix à celle de nombreux compatriotes pour dénoncer le fait que les joueurs de la LNH ne pourraient participer aux Jeux de 2014.

«N'importe quel enfant veut jouer aux Olympiques, c'est la plus grosse compétition qui puisse exister. C'est stupide que la Ligue nationale ne nous laisse pas y aller.

«De toute façon, je suis sûr qu'on va finir par nous donner la permission. C'est une farce de ne pas pouvoir représenter notre pays.»