La blessure d'Andrei Kostitsyn pourrait porter à huit le nombre de joueurs réguliers du Canadien à être rayés de la formation en raison de blessures.

Aucune équipe ne compte plus de blessés que le Tricolore.

Mais la malchance ne s'acharne pas que sur le Canadien. Les Red Wings de Detroit, les Oilers d'Edmonton, le Wild du Minnesota, les Flyers de Philadelphie et les Capitals de Washington sont eux aussi éprouvés.

«C'est juste un hasard s'il y autant de blessures», croit le défenseur Kristopher Letang, des Penguins de Pittsburgh, qui est lui-même à l'écart du jeu en raison d'un bête accident qui lui a causé une contusion à l'épaule.

D'ailleurs, il ne faudrait pas oublier les Penguins dans cette liste des équipes les plus éclopées!

Avant le match d'hier, les Penguins avaient raté 89 hommes-matchs alors que le Canadien en était à 86.

«Dernièrement, ça devenait ridicule. On perdait un gars à chaque match», a admis le gardien Marc-André Fleury, qui a joué un match la semaine dernière avec cinq défenseurs qui ne faisaient pas partie de la formation régulière des Penguins en début de saison.

Trois arrières ont été appelés en renfort de la filiale de Wilkes-Barre, mais le retour des piliers Sergei Gonchar et Brooks Orpik a permis aux Penguins de souffler quelque peu.

Ce qui est étonnant, c'est que cette hécatombe n'a pas altéré le rendement des Penguins, qui étaient toujours premiers de l'Association Est avant d'affronter le Canadien.

Et ça n'a pas trop affecté non plus le jeu de Marc-André Fleury, qui a remporté trois de ses quatre derniers matchs.

«Il n'est pas méchant, c'est un bon petit gardien de but», a ironisé Letang, qui pourrait reprendre le collier ce week-end.

Talbot revient... à la droite de Crosby!

À l'attaque, les Penguins sont toujours privés de Chris Kunitz et Tyler Kennedy, mais ils sont bien heureux d'avoir vu Maxime Talbot réintégrer les rangs.

L'intense attaquant de 25 ans a subi une opération à l'épaule durant l'été et l'affrontement face au Canadien n'était que son quatrième match de l'année.

«Ça a été une véritable bagarre pour revenir au jeu, a confié Talbot. J'avais souvent manqué une semaine ou deux, mais c'était ma première absence prolongée.

«Pour moi qui aime m'entraîner et niaiser dans le vestiaire avec les gars, ça a été long. Mais cette opération à l'épaule, il fallait que je la fasse à un moment ou l'autre.»

Avec Kunitz sur la touche, Talbot a hérité d'un poste d'ailier sur le trio de Sidney Crosby. Ça aide à se dérouiller!

«Après mon premier match, j'étais tellement magané. Je croyais qu'un camion m'étais passé dessus.»

Talbot admet que si les blessures ont été un sérieux test pour les Penguins, elles ont aussi permis à d'autres joueurs d'avoir leur chance.

«Cela fait trois ans que l'on traverse beaucoup d'adversité, a-t-il rappelé. L'an passé, par exemple, Gonchar a raté 40 matchs, mais ça a permis au jeune Alex Goligoski d'avoir du temps de glace.

«Et cette année, avant qu'il ne se blesse, Goligoski arrivait avec confiance et jouait du hockey extraordinaire.»

Si les Penguins sont en mesure de maintenir un tel niveau d'excellence malgré les blessures, qu'est-ce que ce sera lorsque tout le monde sera revenu?

Ils pourraient bien être la première équipe en plus de dix ans à remporter la Coupe Stanley deux saisons de suite...