Marc-André Bergeron et Benoit Pouliot partagent le même désir de défendre les couleurs du Canadien.

Mais si Bergeron est prêt à évoluer à l'attaque pour s'assurer une place au sein de la formation, Pouliot refuse d'accélérer un retour qui pourrait miner sa chance de faire bonne première impression auprès de ses nouveaux coéquipiers et de ses nouveaux partisans.

«Je peux décocher des tirs avec force. En fait, tout va bien quand j'ai les deux mains sur le bâton. Mais comme c'est ma droite qui est blessée, donc celle qui est en haut de mon bâton, je n'ai pas la force suffisante pour contrôler la rondelle si je me retrouve avec seulement ma main droite sur le bâton», a expliqué Pouliot, qui devrait rater une septième partie depuis qu'il s'est joint au Tricolore.

Prêt pour le Wild

L'ailier gauche acquis du Wild du Minnesota en retour de Guillaume Latendresse le 23 novembre dernier s'est blessé le 13 novembre en entrant les mains premières dans la bande, alors que le joueur qu'il tentait de mettre en échec l'a esquivé. Son poignet droit a effectué une hyperextension vers l'avant et des ligaments ont été endommagés. Lorsque les journalistes lui ont fait remarquer que son absence se prolongeait et que Guillaume Latendresse en profitait pour faire parler de lui au Minnesota, Pouliot s'est contenté de sourire. «Je suis très conscient de ce qui se passe au Minnesota. Mais si je reviens à 60% et que je n'obtiens pas de résultat, qu'est-ce qu'on dira? Et si j'aggrave ma blessure parce que je reviens trop vite, qu'est-ce qu'on dira? Je trouve ça long, moi aussi, et j'aimerais bien mieux jouer. Mais quand j'endosserai l'uniforme, je serai prêt. J'espère jouer au cours de la semaine prochaine», a finalement admis Pouliot, qui a toutefois une date déjà encerclée sur son calendrier.

«Le Wild sera ici le 17 décembre. J'ai déjà hâte. Et je veux m'assurer d'être prêt pour ce match. J'espère donc en avoir disputé quelques-uns avant de croiser mes anciens coéquipiers», a indiqué Pouliot.

Sur les traces de Mark Streit

Le retour au jeu de Hal Gill a forcé Jacques Martin à envoyer Marc-André Bergeron à l'attaque vendredi. Le défenseur québécois devrait patrouiller le flanc gauche d'un quatrième trio encore ce soir face aux Flyers de Philadelphie.

«Nous avons sept défenseurs en santé, mais nous tenons à profiter des qualités offensives de Marc-André lors de nos attaques massives. Il a très bien joué samedi et cette flexibilité est un atout pour lui», a commenté Jacques Martin après l'entraînement de samedi.

Les remarques de Martin rappelaient celles de Guy Carbonneau, qui a utilisé le même stratagème il y a trois ans avec le défenseur suisse Mark Streit. «Je suis d'abord et avant tout un défenseur. C'est en jouant à la ligne bleue que je me suis rendu à la LNH. Mais en même temps, le plus important pour moi est de jouer et de contribuer aux succès de l'équipe. Si cela doit passer par des présences à l'avant, je m'y plierai sans dire un mot.»

Écarté de la feuille de pointage lors du match historique de vendredi, le Québécois garde malgré tout un souvenir impérissable de cette rencontre. «J'ai sauté sur la rondelle aussitôt que la sirène s'est fait entendre. Ils en ont passé des rondelles au cours de ces 100 premières années, mais celle du match, c'est moi qui l'aie et j'ai bien l'intention de la garder. Je vais la faire encadrer avec la photo de famille prise avant la partie», a raconté Bergeron samedi.