Glen Metropolit assurait qu'après une disette de 64 ans, le temps était plus que venu de changer le cours de l'histoire et d'enfin remporter un match disputé à l'étranger le 23 décembre. Le valeureux joueur de centre a tenu parole. Il a marqué ses neuvième et dixième buts de la saison et a guidé le Canadien vers une victoire facile de 5-1, mercredi, aux dépens des Hurricanes de la Caroline.
Cette troisième victoire consécutive ramène le Canadien au seuil de la respectabilité avec une fiche de 18 victoires, 18 revers et trois défaites en prolongation et en fusillade.
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« Nous avons parlé de cette guigne lors de la réunion de l'équipe avant le match. La meilleure façon d'en venir à bout était de bien amorcer la rencontre et c'est ce que nous avons fait. On a disputé un bon match, on a effacé cette tache dans l'histoire et on peut profiter du court congé qui s'offre maintenant à nous », a lancé Metropolit.
Par l'entremise de l'un de ses fils, Émile Butch Bouchard, qui était en uniforme lorsque le Canadien a remporté sa dernière victoire à l'étranger, le 23 décembre 1945, a envoyé un message incitant l'équipe actuelle à mettre un frein à cette série noire.
« J'étais à côté de Hal (Gill) lorsque Jacques nous a parlé de cette guigne et je me suis dit qu'il devait bien parler de la Caroline, sauf qu'ils n'existaient pas en 1945. Je ne sais pas quelle importance il fallait accorder à ça, mais c'était simplement une source de motivation supplémentaire », a dit Scott Gomez.
Départ canon
Le Canadien a montré de quel bois il se chauffait dès le début de la rencontre. Il a profité d'une pénalité écopée par le vétéran défenseur Aaron Ward pour s'inscrire au pointage dès la 89e seconde de jeu.
Tomas Plekanec a servi une passe parfaite à Andrei Markov, qui venait de quitter la pointe droite pour foncer au filet, et le défenseur du Canadien a marqué son troisième but en trois matchs depuis son retour au jeu. Marc-André Bergeron a obtenu une passe. Le but de Markov est celui marqué le plus tôt dans un match par le Canadien cette saison.
Un peu plus de deux minutes plus tard, Michael Cammalleri s'est moqué du défenseur Niklas Wallin en sortant du coin de la patinoire avec la rondelle qu'il a acheminée à Andrei Kostitsyn. Le Biélorusse n'allait pas rater pareille occasion. Il a inscrit son 11e de la saison, son neuvième en 10 matchs.
Les Canes avaient déjà un genou sur la glace. Scott Gomez leur a donné l'occasion de se relever en écopant de quatre minutes de pénalité. Brandon Sutter a profité de l'attaque à cinq et a ramené son club dans le match, donnant un peu d'espoir aux quelque 14 000 partisans qui assistaient au match.
Mais l'espoir des Canes s'est vite évanoui. Sergei Kostitsyn a endormi Cam Ward avec une belle feinte et a marqué son premier en 16 matchs depuis son rappel de Hamilton. Ward ne semblait pas vraiment réveillé. Victime de trois buts sur sept tirs, il a d'ailleurs été rappelé au banc par Paul Maurice, et Manny Legace a été envoyé dans la mêlée.
Cela n'a rien changé. Ou si peu.
Employé en avantage numérique, Glen Metropolit a surpris le vétéran gardien avec un tir qui l'a déjoué du côté de la mitaine, et le Canadien est retraité au vestiaire avec une avance confortable de 4-1. C'était la première fois cette saison que le Canadien marquait quatre buts au cours du premier tiers.
« On a certainement disputé l'une de nos meilleures premières périodes de l'année. L'attaque à cinq a fonctionné ; l'exécution était là, l'intensité aussi, et notre gardien a encore une fois effectué les arrêts », a commenté Jacques Martin après le match.
Relâchement en deuxième
Le Canadien a un peu levé le pied en deuxième. Il l'a levé plus encore en troisième, alors qu'il a été dominé 16-4 au chapitre des tirs au but. Le Canadien a obtenu son premier tir avec 3:30 à faire en troisième.
Le Canadien a accordé 47 tirs. C'était la troisième fois en trois matchs et la cinquième en huit parties qu'il accordait plus de 40 tirs à l'adversaire.
« C'est moins inquiétant ce soir que lors des derniers matchs. Nous avions une forte avance et dans ces circonstances, il arrive souvent que l'autre équipe obtienne beaucoup de tirs. L'important était de garder notre intensité et de protéger notre gardien sur les retours. Ce que nous avons fait », a conclu Martin.