Les Bulldogs de Hamilton se rapprochent tranquillement de Laval.

Le propriétaire des Bulldogs, Michael Andlauer, qui est également propriétaire minoritaire du Canadien avec la famille Molson, a confié ce week-end au quotidien Hamilton Spectator qu'il songeait à participer à l'appel d'intérêts de la Ville de Laval pour construire et exploiter un amphithéâtre qui comprendrait une dizaine de milliers de sièges.

«Dans l'éventualité où un groupe désire implanter une équipe de la LNH à Hamilton et qu'on m'avise en avril, quelles sont mes options? a-t-il mentionné au quotidien. Ce scénario sera toujours présent, alors (Laval) pourrait être une solution.»

Le propriétaire des Bulldogs, qui affirme dans l'article avoir été approché par la Ville de Laval, avance que le projet est très envisageable. «J'ai un pied-à-terre à Laval, j'ai travaillé avec la Ville et avec un entrepreneur qui y habite et c'est quelque chose à étudier.»

On est plutôt avare d'informations à la Ville de Laval. «La Ville est en appel d'intérêts, alors pour l'instant, on ne peut pas commenter rien de plus que ce qui a été écrit dans le Hamilton Spectator, répond l'attachée de presse du maire Gilles Vaillancourt, Amélie Cliche. Les appels doivent être déposés avant le 30 avril. C'est un beau projet de 93 millions de dollars qui va avoir lieu à Laval, il y a des subventions des gouvernements provincial et fédéral qui ont été annoncées l'automne dernier et nous sommes en processus de qualifications.»

Bâtir un amphithéâtre d'une telle envergure annonce presque l'arrivée d'une équipe d'importance.

«Entre 7500 et 10 000 places, c'est pour occuper le complexe, qu'il y ait une équipe ou que ça soit pour des spectacles, répond Amélie Cliche. On verra avec les appels d'intérêts. On ne peut commencer à analyser les projets avant la fermeture de l'appel d'intérêts. La construction devrait commencer à l'automne et les opérations devraient commencer en décembre 2012.»

Par l'entremise du VP communications du Canadien, Donald Beauchamp, Michael Andlauer a mentionné hier qu'il ne ferait pas de suivi avec les médias sur ce dossier, mais il a confirmé la véracité de ses propos rapportés dans le quotidien ontarien.

En entrevue à La Presse en janvier, Michael Andlauer avait manifesté son ouverture envers un déménagement de l'équipe au Québec, et il avait même évoqué la ville de Laval.

«C'est un projet auquel nous avons songé, avait confié ce Montréalais d'origine dans une conversation en français. Nous connaissons tous la passion des amateurs de hockey du Québec pour leur équipe et ses espoirs. Nous étions ravis de voir 15 000 spectateurs au match des Bulldogs au Centre Bell en novembre. Il y aurait un engouement certain. Il y a probablement plus de partisans des Bulldogs au Québec qu'à Hamilton!»

Les distractions de la ville...

Michael Andlauer voyait plusieurs avantages à déménager le club-école du CH dans la grande région métropolitaine. «Il y a une question de proximité évidente dans les cas de rappels de joueurs, mais ça pourrait également avoir un effet bénéfique sur les espoirs de l'organisation, a-t-il dit. Il y a bien sûr les distractions de la ville, une question sur laquelle il faudrait se pencher, mais de l'autre côté, le fait d'évoluer dans un environnement très médiatisé, le fait d'être suivis de proche par les partisans feraient en sorte que le choc serait moins grand pour nos jeunes joueurs en se joignant au Canadien.»

«Mais, avait-il ajouté, aux dernières nouvelles, il n'y avait pas d'amphithéâtre (capable d'accueillir une équipe de la Ligue américaine) à Laval. Et il faut prévoir entre deux et trois ans pour construire un aréna. Si un nouvel amphithéâtre se bâtit, nous y prêterons une oreille attentive. Un déménagement doit toujours être approuvé par les gouverneurs de la Ligue américaine, mais Laval est situé près d'un aéroport important, donc il n'y aurait pas de problème de proximité avec les autres marchés de la Ligue américaine. C'est un obstacle de moins.»

Un dossier à suivre de près...

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