Bruce Boudreau a annulé l'entraînement de jeudi matin de son équipe. Non! Ce n'est pas parce que l'entraîneur-chef et les joueurs des Capitals considèrent qu'ils sont trop forts pour le Canadien.

C'est plutôt en raison de perturbations importantes traversées dans le cadre de leur voyage de retour vers la capitale américaine dans la nuit de mercredi à jeudi.

En raison d'un brouillard à couper au couteau, l'avion des Caps n'a pu se poser à l'aéroport Washington Dulles. Parce que l'aéroport Washington National est interdit aux avions nolisés - que ce soit celui des Capitals ou non - ils ont été détournés vers l'aéroport de Baltimore où ils se sont finalement posés.

Premier problème: il n'y a pas de service douanier de nuit à Baltimore. Les Caps ont donc dû attendre deux heures avant l'arrivée des douaniers.

Deuxième problème: après avoir montré pattes blanches, les joueurs ont dû effectuer le trajet de près de 90 minutes qui sépare les deux aéroports pour aller récupérer leurs voitures à l'aéroport Washington-Dulles pour ensuite rentrer à la maison. «Je suis arrivé à la maison à 5h45. Il n'était pas question de faire venir les joueurs à l'aréna pour patiner. Ce sont les aléas des voyages, mais si on m'avait averti que la région était couverte de brouillard, j'aurais demandé à ce que l'on passe la nuit à Montréal de façon à ne pas perdre de sommeil», a indiqué Bruce Boudreau jeudi.

Eric Fehr et Joe Corvo sont passés par le site d'entraînement des Caps sur l'heure du lunch. Ils avaient encore les yeux bien petits.

«Moi et quelques gars avons décidé de sauter à bord d'un taxi au lieu d'aller récupérer nos voitures. Ça nous a permis de sauver un peu de temps. Je suis quand même arrivé à la maison à 5h15. Et j'étais le premier à descendre du taxi», a lancé Fehr en riant.

Comment les joueurs des Caps ont passé le temps, prisonniers qu'ils étaient à bord de leur avion en attendant les douaniers?

«Au début on trouvait ça drôle et on rigolait. Mais quand on nous a expliqué qu'on pourrait attendre deux bonnes heures comme ça, on s'est tous mis à tenter de trouver une façon de dormir. Le fait que Bruce ait annulé l'entraînement nous permettra de compenser le manque de sommeil. Mais là, je dois retourner à l'aéroport pour récupérer ma voiture. C'est moins drôle...»

Il faut expliquer qu'au-delà de tous les charmes qu'offre la capitale américaine, la circulation en ville et dans les banlieues est un véritable enfer alors que les bouchons monstres se multiplient, même lors des journées tranquilles...