Après avoir éliminé les champions de la saison régulière, le Canadien vient de jouer le même tour aux champions en titre de la coupe Stanley en déclassant les Penguins de Pittsburgh 5-2 dans un igloo qui peut maintenant commencer à fondre.

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Le Canadien se réveille donc en finale d'Association. Une finale qu'il atteint pour la première fois depuis sa dernière conquête de la coupe Stanley en 1993.

«C'est une sensation incroyable. Formidable. Nous venons de battre Washington et Pittsburgh alors que personne ou presque ne nous accordait des chances d'y arriver. C'est un exploit fantastique. Nous venons de prouver que nous formons une bien meilleure équipe que celle décrite par plusieurs comme étant trop petite, trop fragile pour passer au travers une longue saison et pour tenir tête à nos adversaires en séries. Nous voici pourtant en finale d'Association. Mais il est hors de question de s'arrêter là. Continuons le combat», a lancé un Michael Cammalleri en état de grâce depuis le début série.

Rentrés à Montréal immédiatement après la rencontre, Jacques Martin et ses joueurs peuvent célébrer leur victoire et souffler un brin avant de connaître l'identité de leurs adversaires. Car après avoir pris les devants 3-0 dans leur série face aux Flyers, les Bruins de Boston ont subi un troisième revers consécutif mercredi s'inclinant 2-1 à Philadelphie. Le septième et dernier match de cette série sera présenté vendredi à Boston.

Tout ça en 32 secondes

Le Canadien tenait à bien amorcer la partie. Il était toutefois loin de s'imaginer que Sidney Crosby contribuerait à cet excellent début de rencontre.

Dix secondes après la mise en jeu initiale, le capitaine des Penguins a écopé une pénalité pour avoir plaqué Josh Gorges par derrière. Vingt-deux secondes plus tard, Marc-André Fleury accordait un très mauvais but à Brian Gionta qui a fait dévier un tir anodin que P.K. Subban venait de décocher du coin de la patinoire.

C'était la troisième fois depuis le début de la série que Fleury concédait un but sur le tout premier tir du match. Tom Pyatt lors du match numéro quatre et Michael Cammalleri lors du match six l'ont ont aussi fait le coup.

Les ennuis du gardien sorelois ne faisaient toutefois que commencer.

Fleury a semblé déconcentré par Brooks Orpik et Maxim Lapierre qui se chamaillaient derrière son filet. Après avoir jeté un coup d'oeil dans leur direction, il s'est fait surprendre par Dominic Moore qui l'a déjoué avec un tir décoché de la ligne bleue en se retournant.

Victime de deux buts sur huit tirs en première, Fleury est loin de s'être racheté en deuxième.

Il faut dire que ses coéquipiers, au lieu de prendre les moyens pour revenir dans le match, l'ont complètement abandonné en jouant mollement devant lui.

Chris Kunitz a perdu la rondelle et Michael Cammalleri, après un bel échange amorcé par Tomas Plekanec et Jaroslav Spacek, a marqué son 12e des séries, un sommet dans la LNH, avec un tir frappé sur réception qui n'a donné aucune chance à Fleury.

Puis, en désavantage numérique, Travis Moen a contourné Sergei Gonchar qui s'est contenté de le regarder passer, pour donner l'avance 4-0 au Tricolore.

«Nous avons peut-être été chanceux de marquer sur un ou deux de ces jeux, mais la chance fait partie du sport et vous devez nous donner le crédit d'avoir su en profiter», a indiqué Scott Gomez.

Ce but, le quatrième du Canadien sur 13 tirs seulement, a chassé Fleury de la rencontre.

Brent Johnson est venu en relève. Mais à ce moment, sur la galerie de presse comme dans les gradins où seuls les partisans du Canadien soulignaient leur présence, on se disait que c'était pour la forme. Que le match était terminé.

Halak étouffe la remontée

Les Penguins ont enfin donné signe de vie alors que Chris Kunitz a profité d'une rondelle qui a dévié sur un des arbitres pour déjouer Jaroslav Halak qui n'a pas eu le temps de réagir.

Puis, Jordan Staal, a ramené le score à 4-2 en faisant dévier un tir d'Alexei Ponikarovsky.

Pittsburgh a terminé la deuxième et amorcé la troisième à quatre contre trois.

En s'imposant devant Sidney Crosby lors de cette attaque massive, devant Sergei Gonchar et Kristopher Letang lors d'une autre pénalité décernée celle-là à Hal Gill, Halak, qui a effectué 18 de ses 37 arrêts en troisième période, a su étouffer la tentative de remontée des Penguins qui ont été blanchis en six attaques massives.

Le Canadien a scellé l'issue de la rencontre lorsque Gionta, avec son deuxième de la partie, un deuxième en attaque massive, a déjoué Johnson à mi-chemin au dernier tiers.

Trente-trois ans après avoir battu les Penguins 2-1 dans le cadre du tour premier match disputé au Civic Arena, le Canadien a donc bouclé la boucle mercredi en battant les Penguins dans ce qui sera le tout dernier match disputé dans l'igloo.