Ça prendra plus qu'une accession à la finale de l'Association Est pour faire bondir Jacques Martin de son siège. Mais ça ne l'empêchait pas d'afficher une évidente satisfaction par rapport à l'effort de ses hommes.

«Nos joueurs devraient bien se sentir, mais garder en tête que nous avons un plus gros défi encore qui s'en vient», a-t-il dit.

Martin a rappelé qu'avant le septième match, aucune équipe n'avait réussi à remporter deux matchs de suite. Or, ses hommes ont fait les choses en grand pour y arriver!

Bénéficiant d'une étonnante avance de quatre buts après cinq minutes en deuxième période, le Canadien a même dû gérer ce match d'une manière différente du reste de la série.

«C'était important de ne pas nous asseoir sur cette avance car les Penguins ont le personnel pour remonter la pente, a souligné Martin. Il fallait rester dans le moment et jouer comme si c'était encore 0-0.»

Le coach a salué la contribution d'un peu tout le monde, des défenseurs jusqu'à ses adjoints, en passant par ses joueurs de centre - «c'était un gros défi de museler Sidney Crosby et les autres», a-t-il noté.

Mais il a réservé ses plus belles éloges pour les amateurs montréalais, qui ont joué un rôle déterminant lors des matchs présentés au Centre Bell.

«Nos partisans sont les meilleurs au monde, a clamé Martin. Ils sont pour beaucoup dans nos succès.»

Encore les unités spéciales

Du côté des Penguins, Dan Bylsma a admis avoir été pris de court par un début de rencontre qui a emporté son équipe dans le tourbillon.

«En tant que coach, on anticipe et on planifie plusieurs scénarios. Mais je peux dire que je n'avais pas prévu celui-là», a admis Bylsma.

«De la façon dont le match a débuté, avec deux infériorités numériques dans les deux premières minutes, ce n'est clairement pas ce que nous avions en tête.»

Il est vrai que les unités spéciales ont joué un rôle déterminant dans la victoire du Canadien.

Disons qu'on était loin de la première rencontre de cette série alors que les Penguins avaient frappé quatre fois en quatre supériorités numériques!

Mercredi, non seulement les Penguins ont-ils été blanchis en cinq occasions, mais ils ont également concédé un but en infériorité numérique à Travis Moen qui leur a brisé les reins.

«Dans notre premier avantage numérique, en particulier, nous avons fait des jeux qui ne reflétaient pas le niveau d'habileté des joueurs qui nous avions, a déploré Bylsma.

«On ne forçait pas les choses, on ratait nos premières passes... Ce n'est pas ce à quoi l'on s'attend d'un tel groupe de gars. Ça ne nous ressemblait pas et ça a fait partie des choses que nous n'avions pas prévues en première période.»