Le Junior de Montréal aurait pu compter sur un duo explosif et spectaculaire l'hiver prochain.

S'il peut déjà faire son deuil du Russe Alexander Avtsin, il s'accroche toujours à l'espoir de voir Louis Leblanc quitter Harvard.

«Il n'y a pas vraiment de développement dans le dossier Leblanc pour l'instant, a dit mardi au téléphone le DG et entraîneur du Junior, Pascal Vincent. J'ai parlé à son agent Pat Brisson à plusieurs reprises, M. Miller (Farrell, le propriétaire de l'équipe) aussi. On a parlé de notre philosophie, des avantages qu'il retirerait de jouer dans les rangs juniors l'an prochain. Ils sont en période de réflexion. La balle est dans leur camp.»

Mince consolation, Avtsin n'a pas coûté grand-chose au Junior, une inversion de choix au repêchage, comparativement au prix payé pour Leblanc: le jeune Guillaume Asselin et un choix de première ronde en 2011 aux Saguenéens de Chicoutimi.

Mais le cas Avtsin, un choix de quatrième ronde du CH en 2009 qui est à l'oeuvre cette semaine au camp de perfectionnement des espoirs du Tricolore à Brossard, est sans doute le plus frustrant pour Pascal Vincent.

«Toute l'année, son agent m'a assuré qu'il venait en Amérique du Nord de façon sûre à 100% et qu'il jouerait soit pour le Canadien, soit pour nous. Puis, nous avons appris qu'il demeurait à Moscou pour jouer avec le Dynamo.»

Au repêchage des joueurs européens de la Ligue junior canadienne, Pascal Vincent a soustrait Avtsin, qui jouait dans la KHL l'an dernier, de sa liste de protection puisqu'il n'avait plus espoir de le voir faire le saut en Amérique du Nord.

«La Ligue de hockey junior majeur du Québec nous a demandé de le libérer si on voulait repêcher des joueurs européens. Nous aurions voulu le placer sur la liste de réserve à titre de troisième joueur européen, au cas où, mais un règlement nous en empêche. Seule l'équipe qui a repêché le joueur en question peut le faire, et dans ce cas-ci, il s'agit des Remparts de Québec qui nous l'avaient échangé par la suite. Mais c'est une règle qui n'est pas très claire et nous tentons de faire valoir notre point auprès de commissaire Gilles Courteau et de la Ligue junior canadienne de façon à pouvoir le faire.»

Vincent a appris par les médias qu'Avtsin quittait le Dynamo et se présenterait au camp du Canadien.

«C'est sûr qu'on est toujours méfiants avec les joueurs européens. Tant que le joueur n'est pas sur la glace au camp d'entraînement, on a un certain doute. Les joueurs russes possèdent plus d'options parce qu'ils peuvent jouer chez eux dans une ligue où ils sont bien rémunérés. Mais dans ce cas-ci, c'est une première de constater que le joueur a changé trois fois de direction. C'est un joueur qui aurait transformé notre équipe, un joueur d'impact.»

Hamilton? Pas de nouvelle

Pascal Vincent n'a toujours pas de nouvelles du Canadien concernant le poste d'entraîneur-chef chez les Bulldogs de Hamilton. Vincent avait été interviewé par la direction du club au même titre que Guy Boucher et André Tourigny l'an dernier.

«Le processus n'est pas encore entamé, selon ce que j'ai pu comprendre. Je sais qu'ils savent que je suis intéressé. C'est une occasion pour laquelle je me sens prêt. J'étais d'ailleurs prêt l'an passé. Il y a eu plusieurs situations, la venue de M. Gauthier, les rumeurs de mouvement d'entraîneurs à Montréal, les joueurs libres, le repêchage, on m'a dit qu'ils allaient commencer bientôt.»

Le Canadien pourrait aussi se tourner vers un entraîneur à l'interne, soit Kirk Muller ou Martin Raymond, si celui-ci ne rejoint pas Guy Boucher à Tampa.