Guy Lafleur veut encore être un ambassadeur pour le Canadien. Reste à voir si le club montréalais voudra bien de lui. Le principal intéressé, lui, croit que la réponse sera positive.

Lafleur, dont le contrat à titre d'ambassadeur du CH a pris fin le 31 août, cherche à signer une nouvelle entente de cinq ans avec l'équipe. L'ancien joueur vedette du Canadien, qui est représenté par René Angélil dans ce dossier, est optimiste et croit qu'une nouvelle entente est imminente.

«On a eu des discussions avec le Canadien, ça va bien, a expliqué Lafleur lors d'une entrevue téléphonique, hier. Je m'attends d'ailleurs à une réponse de l'équipe mercredi (aujourd'hui). On attend des nouvelles de Geoff Molson et Pierre Boivin, et je pense qu'on va pouvoir en venir à une entente. En tout cas, si je me fie aux discussions jusqu'ici, c'est bien parti.»

Lafleur représente souvent un point d'interrogation pour les dirigeants du Canadien. C'est qu'il n'est pas du genre à se gêner pour critiquer ouvertement son ancien club. Par le passé, celui que l'on surnommait le Démon blond s'est souvent permis de décocher quelques flèches en direction du Canadien, ne se gênant pas pour critiquer le manque de talent du club ou le manque d'intensité de certains joueurs.

Tournée d'adieu

Mais Lafleur demeure un personnage immensément populaire et la direction montréalaise en est pleinement consciente. Lafleur, lui, aime bien représenter le club partout où il va.

«Quand je joue avec les anciens, je suis toujours bien reçu par les partisans, ajoute-t-il. À chaque fois, ça fait chaud au coeur; même les enfants de 8 ans savent qui je suis! Alors oui, je souhaite pouvoir en venir à une nouvelle entente avec le club. On se croise les doigts.»

Par ailleurs, Lafleur a fait savoir qu'il mettait fin à sa carrière de hockeyeur pour de bon. L'homme de 59 ans prend part à des matchs d'anciens depuis sa retraite de la LNH au terme de la saison 1990-1991.

Il disputera donc sept derniers matchs avec les anciens de la LNH, du 29 octobre au 5 décembre. Cette tournée d'adieu le mènera à Sherbrooke, Drummondville, Shawinigan, Chicoutimi, Rimouski, Québec et enfin au Centre Bell.

«C'est le temps d'arrêter, a-t-il expliqué. Ça fait depuis que j'ai 5 ans que j'ai des patins dans les pieds! C'est devenu un peu plus difficile de sortir du lit chaque matin...»