L'entraîneur Jacques Martin a confirmé lundi matin qu'Andrei Markov sera en mesure de revenir au jeu «à la fin de la semaine».
Puisque le Tricolore disputera trois matchs en quatre soirs, il est permis de croire que ce retour aura lieu samedi soir au Centre Bell, alors que le Canadien recevra les Panthers de la Floride.
En attendant, les coéquipiers de Markov doivent en découdre avec les Coyotes de Phoenix qui effectuent leur première apparition au Centre Bell en deux ans.
«C'est une équipe qui a beaucoup de rapidité et qui, sans nécessairement compter sur une super-vedette, joue très bien à l'intérieur de son système.
De plus, les Coyotes excellent en contre-attaque et leurs défenseurs n'hésitent pas à se porter en offensive», a noté Jacques Martin, qui n'apportera aucun changement à sa formation.
Même si le Canadien n'affronte les Coyotes qu'une fois par année, l'inconnu entourant cette formation n'est pas un facteur dans la préparation, affirme Josh Gorges.
«À ce stade-ci de la saison, je ne pense pas que ça joue dans l'équation car il y a tellement de nouveaux joueurs dans chaque équipe, il y a tellement de changements dans les philosophies de jeu par rapport à l'an dernier, que les premiers matchs contre chacune des équipes exigent un ajustement, a expliqué le défenseur.
«Mais on a fait nos devoirs et on est prêt. Même si l'on n'est pas très familiers avec certains de leurs joueurs, on va rester concentrés sur le travail que l'on a à faire.»
Il y a cependant un joueur des Coyotes qui est familier avec le Tricolore, à tout le moins avec Tom Pyatt: son frère Taylor!
Pyatt l'avait affronté lors d'une victoire du Canadien, l'an dernier à Phoenix, et il est impatient de se mesurer à lui une fois de plus.
«Ça va être un peu bizarre de l'affronter de nouveau», a admis Pyatt, qui amorcera un troisième match aux côtés de Scott Gomez et Brian Gionta.
«J'espère qu'on jouera beaucoup tous les deux et que j'aurai l'occasion de batailler avec lui dans les coins de patinoire. Taylor a eu une bonne carrière, il est dans la ligue depuis une dizaine d'années et il a dû surmonter de graves blessures et la perte d'un être cher l'an dernier. C'est un guerrier.»
Moins de tirs accordés
Avant d'affronter les Coyotes, le Canadien avait surclassé l'adversaire 131-81 au chapitre des tirs au but lors des quatre derniers matchs. Ce n'est pas exactement la marque de commerce du CH que de dominer aux lancers.
Qu'est-ce qui explique ce revirement de situation?
«C'est probablement dû à un meilleur échec-avant et à un meilleur repli de nos attaquants afin de lancer la contre-attaque», a commenté Jacques Martin.
«Si je regarde le dernier match, contre Ottawa, on a fait un bien meilleur boulot de ne pas provoquer de revirements en zone centrale», a ajouté Jeff Halpern.
«On est beaucoup plus agressifs en zone neutre, a pour sa part suggéré Alexandre Picard. On a été discipliné en refermant l'écart entre les attaquants et les défenseurs. On a bien empêché l'adversaire de rentrer dans notre zone, grâce à de bonnes mises en échec et à un bon repli de nos attaquants.»
Parlant de mises en échec, il y a certaines choses qui étonnent en ce début de saison, comme de voir Benoit Pouliot mener l'équipe avec 21 mises en échec, ou encore d'avoir vu Picard offrir du jeu robuste face aux Sénateurs d'Ottawa, son ancienne équipe.
Il a entre autres servi une percutante mise en échec au gros Chris Neil qui a désarçonné l'attaquant des Sénateurs.
«Neil est ce genre de joueur qui aime donner mais qui n'aime pas recevoir, a confié Picard. Il m'a pincé en première période, j'ai répliqué plus tard dans le match, et il s'est sorti de son match pour le reste de la soirée à essayer de prendre sa revanche.
«J'essaie toujours de jouer de façon plus physique, a ajouté le défenseur québécois. Ce n'est pas quelque chose qui est naturel pour moi, mais j'essaie de travailler là-dessus. Je regarde beaucoup de vidéo pour identifier les moments où j'aurais pu effectuer une mise en échec.»
Pas de doute, Picard tente présentement de tout faire pour s'assurer qu'il demeure en avant de Ryan O'Byrne dans la hiérarchie des défenseurs.