Action ou réaction! Le Canadien est une excellente équipe à égalité ou encore avec une avance. Or, lorsqu'ils tirent de l'arrière, les hommes de Jacques Martin éprouvent de sérieuses difficultés.

Leur fiche de 10-1-1 avec une avance après 40 minutes contre un rendement de 0-7-0 avec un recul nous donne un indice. Mais leur rendement de 8-1-1 avec une priorité après 20 minutes comparativement à une fiche de 0-7-0 avec un retard est encore plus indicatif de cette carence.

Comment expliquer ce phénomène? Le Canadien est à son meilleur lorsqu'il peut être patient et attendre les erreurs de l'adversaire. C'est une équipe de réaction.

Mais, lorsqu'il faut provoquer quelque chose pour revenir dans le match, cette équipe ne semble pas avoir les éléments nécessaires pour produire des étincelles en attaque.

Avec un retard, les revirements deviennent légion! Oublions les statistiques de la LNH qui manquent souvent de sérieux. Les statisticiens à Atlanta ont certes oublié plusieurs revirements de la part des joueurs du Canadien.

Le guichet automatique

Dans les circonstances, le but à la fin de la première période des Thrashers prend une importance capitale. D'ailleurs, à 0-0, le Canadien a connu ses meilleurs moments.

À tous les matchs, lorsqu'on regarde les données statistiques des buts marqués, on réalise que le guichet automatique pour les marqueurs est situé dans la zone privilégiée.

Le Canadien marque 68% de ses buts à partir de cette zone tandis que leurs adversaires revendiquent également 68% de leurs buts de cette enclave. En première période, les joueurs du Canadien ont été présents aux abords du guichet automatique. D'ailleurs, six des 13 tirs du Canadien ont eu leur origine de la zone privilégiée : Brian Gionta (2), Scott Gomez (2), Travis Moen et Roman Hamrlik. Mais Ondrej Pavelec a été intraitable tandis que leurs arrières ont nettoyé cette zone pour éviter les deuxièmes lancers.

À l'autre bout, malgré les 15 tirs des Thrashers, seulement trois lancers ont été décochés de l'enclave : Rich Peverley (2) et Nik Antropov. Mais, un cafouillage d'Hal Gill en fin de période a permis à Peverley de surprendre le gardien Alex Auld.

Il suffit parfois d'une erreur pour saboter une bonne période et même un match!

Les revirements

En période médiane, on a répertorié plusieurs revirements qui ont valu des chances de marquer aux Thrashers. Finalement, c'est une faute de Josh Gorges qui a mené au but de Tobias Enstrom.

D'autre part, la discipline n'était pas au rendez-vous. Le Canadien excelle en désavantage, mais, face à la deuxième meilleure attaque massive de la LNH, c'était dangereux de jouer aussi souvent avec le feu.

Et, lors de leur cinquième occasion, les Thrashers ont finalement profité de la situation. Peverley a alors décoché un tir parfait alors le quatuor de Tomas Plekanec, Travis Moen, Roman Hamrlik et Jaroslav Spacek l'a laissé entrer beaucoup trop facilement dans l'enclave.

La robustesse

Les matchs dérapent parfois lorsqu'une équipe prend une bonne avance. On peut comprendre la frustration de certains joueurs qui acceptent mal ce genre de revers.

Mais Plekanec doit éviter ce genre de confrontations. D'ailleurs, sans la présence de Maxim Lapierre qui a eu le flair de s'interposer, Plekanec n'avait pas de chance face à un client comme Evander Kane. Et, la frustration de Plekanec a mené au combat entre PK Subban et Zach Bogosian.

Ce n'était pas le meilleur moment de Plekanec!

Le jeu du match: Rich Peverley

Il a volé une rondelle à Hal Gill pour ouvrir la marque 19 secondes avant la fin de la première période.

Le héros du match: Rich Peverley

Il a complété sa soirée avec deux buts pour un rendement de plus un, lui qui a décoché six tirs. De plus, il a bien alimenté ses ailiers Andrew Ladd (trois tirs) et Niclas Bergfors (trois tirs).

Le chiffre du match: 62%

Les Thrashers ont gagné 34 des 55 mises en jeu de la rencontre, mais on retient surtout qu'ils ont remporté 13 des 23 mises en jeu en territoire du Canadien (57%).