Il ne faut jamais se fier aux statistiques. C'est un reflet du passé et ce n'est pas garant du futur. Les joueurs du Canadien l'ont appris à leurs dépens contre les Oilers d'Edmonton.

Les hommes de Jacques Martin avaient un rendement de 11-1-1 lorsqu'ils menaient après deux périodes. De plus, les jeunes Oilers d'Edmonton avaient gagné une seule fois en 14 occasions (1-11-2) lorsqu'ils accusaient un retard après 40 minutes.

Mais, de tels chiffres ne donnent pas une licence pour cesser d'appliquer les principes de base du hockey. Et, le Canadien a dérogé à certains de ces principes dès le milieu de la deuxième période, tout juste après le temps d'arrêt commandé par Tom Renney, l'entraîneur des visiteurs.

Le Canadien avait gagné ses batailles aux rondelles libres et dans les zones restreintes pour se donner une priorité de deux buts. Cela n'a pas été le cas par la suite.

Le Canadien avait gagné la bataille des unités spéciales pour porter la marque à 3-1. Mais, cela n'a pas été le cas dans la dernière tranche de la rencontre alors que les Oilers ont égalé la marque en désavantage numérique.

Ce n'est pas la première fois que le Canadien est fautif de la sorte. Mais il a souvent été sauvé par Carey Price qui a tenté de répéter en volant des buts à Dustin Penner, deux fois, Taylor Hall, deux fois également, et Jim Vandermeer, avant la débâcle.

Les unités spéciales

En première période, le Canadien, par le biais de Scott Gomez, a ouvert la marque en avantage numérique et les Oilers ont donné la réplique sur leur jeu de puissance grâce à un tir parfait de Kurtis Foster.

Mais quelle a été la véritable source de ces deux buts? Pour le Canadien, cela a commencé avec le travail intense de Maxim Lapierre le long de la rampe en zone offensive qui a incité Theo Peckham à commettre une infraction.

Et, sur le jeu de puissance, on dira que Gomez a été chanceux que son tir dévie sur l'arrière Ryan Whitney. Mais une équipe fait sa chance. Tout d'abord, Mathieu Darche, Michael Cammalleri et Gomez ont gagné les courses et les batailles aux rondelles libres pour permettre à l'attaque de se poursuivre. Puis, Whitney était assis entre deux chaises parce que Darche attaquait le filet lorsque Gomez a lancé la rondelle pour la façade du filet.

Sur le but des Oilers, il faut remonter à l'infraction de Benoit Pouliot, un bâton élevé en zone défensive. Mais, quelques instants plus tôt, Hal Gill devait faire le jeu pour libérer son territoire.

La zone payante

Depuis le début de la saison, le Canadien a marqué 68% de ses buts avec des tirs en provenance de l'enclave. Et, en période médiane, c'est de cet endroit que Mathieu Darche et Roman Hamrlik (jeu du match) ont donné une avance de deux buts à leur équipe.

Dans le cas de Darche, on l'a inséré au jeu de puissance avec le mandat de se pointer devant

le gardien adverse. Or, le gardien Devan Dubnyk a pu sentir l'haleine de Darche tout au long de la soirée.

Puis, la remontée des Oilers a commencé avec le but d'Ales Hemsky. C'était un présage des choses à venir. Plus agressifs, les Oilers ont profité des erreurs de Cammalleri et PK Subban pour se sauver avec la victoire en prolongation.

Il y a une leçon à retenir de ce revers!

LE JEU DU MATCH: Sam Gagner

Il a gagné une bataille à la limite de la légalité face à Michael Cammalleri qui a permis aux Oilers, en désavantage numérique, d'avoir droit à une descente en surnombre qui a permis à Gagner de décocher un tir par-dessus l'épaule gauche de Carey Price, égalant la marque en troisième période.

LE HÉROS DU MATCH: Dustin Penner

 Il a volé une rondelle en prolongation à Michael Cammalleri pour conclure la remontée des Oilers en déjouant Carey Price entre les jambières à l'aide d'un tir du revers.

LE CHIFFRE DU MATCH: 600

Avec une passe sur le deuxième but du Canadien, Roman Hamrlik est devenu le 11e joueur de la République tchèque à atteindre ce sommet, mais il est le seul arrière du groupe qui comprend les Jaromir Jagr (1599), Patrick Elias (768), Bobby Holik (747), Milan Hejduk (724), Petr Nedved (717), Martin Straka (717), Robert Lang (703), Petr Sykora (677), Vaclav Prospal (657), Robert Reichel (630) et Martin Rucinsky (612).