Décidément, la victoire du Tricolore face aux Bruins de Boston, jeudi, ne lui a pas donné bonne presse!

Les analystes de la CBC, en particulier, ont fait leurs choux gras de l'attitude prétendument peureuse du Tricolore. Mike Milbury et P.J. Stock ont identifié Maxim Lapierre et P.K. Subban comme étant des joueurs qui allument des feux avant de s'enfuir par la suite.

Milbury a dit des joueurs du Canadien qu'ils étaient «aussi enrageants que des coquerelles», en plus de qualifier Lapierre de «fumiste peureux».

«Il me donne envie de me lever de ma chaise et d'aller le frapper moi-même», a dit l'ancien DG des Islanders de New York.

Dans son édition de vendredi, le Boston Herald ne faisait pas dans la dentelle non plus.

«Le Canadien est une petite équipe de hockey méprisable et traître qui aime distribuer des coups salauds, souvent par en arrière, souvent après le sifflet, et ses joueurs ne montrent pas la moindre volonté d'assumer la façon qu'ils utilisent leur bâton en jetant les gants», écrit Stephen Harris.

L'attaquant des Bruins David Krejci, au moment de commenter son combat avec Michael Cammalleri, s'en est pris à ce qu'il juge être un comportement sournois de la part des joueurs du Canadien.

«C'est tout ce qu'ils font, ces petites choses qui sont difficiles à voir pour un arbitre, a dit Krejci. Ces petits gars, ils jouent comme ça, des petits coups de coude par-ci par-là...»

Pas plus salauds

Alors, qu'en disent les joueurs du Tricolore?

«Ça me fait plaisir d'entendre ces choses-là, c'est signe qu'on a fait notre travail», a répondu Lapierre.

Josh Gorges se félicite lui aussi de déranger ses opposants.

«On ne veut certainement pas leur rendre la vie facile, a-t-il ajouté. Mais je ne pense pas que quiconque au sein de notre équipe ne soit un joueur salaud.

«Krejci a le droit de penser ce qu'il veut. Je ne sais pas si c'est parce que les gars se sont acharnés sur lui tout particulièrement, mais je ne pense pas que l'on ait dépassé les limites.»

«S'ils se cassent la tête à parler de ça, c'est leur problème, a lancé Mathieu Darche. Il y a des choses qui surviennent des deux côtés durant un match. On ne joue pas aux échecs, le hockey est un sport de contact.

«Si on regarde à travers la ligue, je ne pense vraiment pas que l'on soit une équipe vicieuse.»