Il y a des défaites qui sont plus difficiles à digérer que d'autres. Pour Carey Price, par exemple, celle face aux Thrashers risque de passer de travers.

Mais pour le reste de l'équipe, malgré le revers en prolongation, les signes de progrès risquent de dorer la pilule.

«On s'est bien battu, a relevé Hal Gill. Les choses ne vont pas à notre goût depuis un certain temps, mais on travaille fort à renverser la vapeur. On a déployé un bel effort dans les deux derniers matchs et, même si ça ne s'est pas terminé de la bonne façon, on est sur la bonne voie.

«On a dirigé 50 lancers sur le gardien adverse, a rappelé James Wisniewski. Si on applique ce genre de pression à chaque match, on ne perdra pas beaucoup de matchs.

«On avait un bon échec-avant, une bonne pression sur l'adversaire et un bon jeu de transition. On peut retenir beaucoup de choses positives de ce match.»

Jacques Martin n'a pas eu le choix. Après neuf défaites en 12 matchs, il devait présenter à ses hommes la situation sous un jour positif, surtout que l'équipe aura congé lundi et que les joueurs doivent éviter de broyer du noir.

«On voit de bons signes dans les trois derniers matchs. L'avantage numérique semble avoir retrouvé la forme, on domine au niveau des chances de marquer... Puisqu'on ne peut pas toujours contrôler le résultat du match, c'est notre façon de jouer qui détermine si l'on est sur la bonne voie.

«On a démontré de l'émotion et de la passion, a ajouté Martin. On a également recommencé à avoir une présence au filet, ce qui nous a permis d'obtenir plusieurs chances de marquer, entre autres sur des retours de lancers.»

À cet effet, l'entraîneur a certainement dû apprécier le travail de Max Pacioretty qui a été un atout important devant le filet d'Ondrej Pavelec. L'unité qu'il formait avec Scott Gomez et Brian Gionta a multiplié les chances de marquer. À eux trois, ils ont dirigé 28 tirs vers le filet. 21 d'entre eux se sont rendu à Pavelec.

Les yeux tournés sur la performance de son équipe, Hal Gill n'avait pas trop le goût de lever son chapeau devant Pavelec, qui a été pourtant excellent devant la cage des Thrashers.

«Il a très bien joué, mais c'est à nous d'être un peu moins généreux dans notre zone», a dit le grand défenseur.

«Il faut trouver une façon de capitaliser sur nos chances en attaque et, d'autre part, jouer un peu mieux défensivement. Ce sont des petites erreurs qui nous ont coûté cher. Les petits buts sont devenus de gros buts...»

Wisniewski s'intègre bien

Il s'agissait d'un premier match à Montréal pour le défenseur James Wisniewski, qui a reçu un accueil très favorable de la part du public.

L'Américain de 26 ans a vite constaté que le bassin de talent chez le Canadien n'est pas comparable à ce qu'il a vécu chez les Islanders de New York.

«Jusqu'à maintenant, ça a été plaisant de jouer avec ce groupe-là», a-t-il dit.

«Mon jeu est d'effectuer une bonne première passe et d'atteindre mon coéquipier lorsqu'il est en pleine vitesse.»

Jacques Martin a noté la même chose.

«Sur le premier but en avantage numérique, James a bien repéré Plekanec pour lui permettre de percer la défensive adverse, a mentionné l'entraîneur. Il possède une bonne vision du jeu et un bon lancer. Il aide l'aspect offensif de notre formation.»

Le Tricolore prend congé d'entraînement lundi et sera de retour au boulot, mardi à Brossard, en attente de la visite des Penguins de Pittsburgh, jeudi soir au Centre Bell.

«Ça a été long voyage, c'est sûr que ça va nous faire du bien de nous regrouper et de passer un peu de temps loin de l'aréna», a admis Brian Gionta.