Le Canadien atteindra la mi-saison jeudi et pointe en huitième place de l'Association de l'Est avec un rendement de 21-16-3. C'est à la fois une surprise et une déception.

Une surprise puisque je leur avais prédit une dixième place avant la saison. Une déception parce qu'on ne s'attendait pas à une telle descente aux enfers: depuis le 10 décembre, l'équipe présente une fiche de 3-8-1.

Quelle note donner à l'entraîneur Jacques Martin? Avant la saison, ses patrons devaient lui demander d'amener l'équipe en séries. Tant qu'il maintient sa troupe parmi les huit premières de son association, il fait un travail adéquat. Mais si la glissade se poursuit, il aura à répondre des insuccès de son équipe!

Voici donc notre bulletin de la mi-saison :

1: Tomas Plekanec (note de 7,8 - 20:11 temps de jeu - 39 matchs)

Tous les entraîneurs rêvent de diriger ce genre de joueur. Il excelle dans toutes les phases du jeu. Meilleur marqueur de son équipe, il est le centre convoité par tous les ailiers. Il présente une fiche de plus 5 même s'il affronte les meilleurs joueurs adverses. Toujours menaçant offensivement en désavantage numérique, il est régulier comme une horloge.

2: Carey Price (7,7 - 59 :52 - 36)

Il était le premier de classe avant la glissade du Canadien. On le retrouvait alors parmi l'élite de la LNH pour les victoires, la moyenne de buts alloués et le pourcentage d'arrêts. Mais, s'il occupe toujours le deuxième rang pour les victoires (19), il a glissé au 12e rang pour les buts alloués (2,37) et au 14e rang pour l'efficacité (.917). Depuis le 10 décembre, son pourcentage d'efficacité se situe à .869.

3: Brian Gionta (7,4 - 19 :04 - 40)

Le capitaine domine l'équipe pour les buts marqués (14) malgré un lent début de saison. Mais il a toujours été actif en zone offensive comme en témoignent ses 162 lancers (sixième dans la LNH). De plus, il est très intense en échec-avant. Seul Plekanec est plus sollicité par son entraîneur chez les avants de l'équipe.

4: Josh Gorges (7,3 - 21 :10 - 36)

Il a démarré la saison en lion. Il gagnait les petites batailles pour ensuite relancer l'attaque et était impeccable dans toutes les phases défensives du jeu. Mais une blessure l'a ralenti. La glissade du Canadien coïncide avec son malaise au genou.

5: PK Subban (7,2 - 20 :25 -35)

Deux erreurs dans un revers face aux Oilers d'Edmonton ont suffi pour l'envoyer dans le purgatoire de Jacques Martin. Après un séjour de quatre matchs dans les estrades, il a perdu sa belle confiance. Il commence à retrouver son aplomb, mais il ne faudrait pas trop jouer avec sa tête. C'est une perle qu'on doit polir sans pour autant la saboter.

6: Alex Auld (7,2 - 50 :01 - 5)

Il a commencé seulement quatre matches. Il a connu un excellent départ contre les Islanders, a été bon contre le Wild et les Panthers et a été moyen face aux Maple Leafs.

7: Jeff Halpern (7,1 - 13 :05 - 40)

On l'a embauché à titre de quatrième centre avec l'espoir qu'il puisse remplir un mandat occasionnel sur le troisième trio tout en mettant à profit ses qualités de centre droitier lors des mises en jeu. Or, certains soirs, il a été le deuxième centre de l'équipe.

8: Michael Cammalleri (7,1 - 18 :38 - 39)

Il se dirige vers une saison de 25 buts. Nos attentes se situaient davantage entre 30 et 40 buts. Il a boudé lorsqu'on lui a enlevé son joueur de centre préféré, Tomas Plekanec. Tout comme Gionta, il aime lancer (114), mais on déplore ses 19 revirements.

9: Roman Hamrlik (7,1 - 21 :57 - 38)

Il a raté le début de saison et a mis quelques matchs avant de retrouver la forme. Généralement une valeur sûre en territoire défensif. Ses mauvaises prestations sont résultent souvent d'une fatigue accumulée due à la forte utilisation qu'en fait l'entraîneur. Malgré tout, il offre un rendement de plus 2 en jouant contre le meilleur trio de l'adversaire et il domine l'équipe avec 85 tirs bloqués (neuvième dans la LNH).

10: Jaroslav Spacek (7,0 - 20 :06 - 40)

Le mal-aimé du début de saison a ensuite connu une période faste en compagnie d'Hamrlik. Il peut nous faire passer par toute la gamme des émotions. Excellent pour bloquer des tirs ou pour récupérer des rondelles libres, il commet également des revirements inattendus.

11: Hal Gill (7,0 19 :19 - 40)

Il a un gros mot à dire dans les succès en désavantage numérique des siens. Avec sa grande portée, il occupe beaucoup d'espace près de son filet. De plus, il frustre l'adversaire avec ses tirs bloqués. Par contre, sa lenteur le rend vulnérable à forces égales surtout qu'il n'est pas le plus habile pour manier la rondelle.

12: Max Pacioretty (7,0 - 15 :35 - 10)

Il a eu un impact sur l'équipe dès son arrivée avec un but et une passe dans une victoire contre les Bruins de Boston. Mais deux buts et trois passes en dix matches ne donnent pas une saison prolifique pour un ailier sur un deuxième trio. Il obtient des chances de marquer, mais il doit commencer à convertir davantage ces occasions.

13: Andrei Kostitsyn (6,9 - 15 :53 - 39)

Un joueur frustrant pour un entraîneur. Il est bourré de talent, mais on a l'impression qu'il s'endort occasionnellement. Mais c'est le travail de l'entraîneur de pousser ses athlètes à l'excellence. Avec dix buts et une fiche de plus 9, on ne peut pas dire qu'il nuit à l'équipe.

14: Scott Gomez (6,9 - 18 :01 - 38)

Ce vétéran connaît très bien l'art de tricher. Cela fait deux ans qu'il fait le coup lors des premiers mois de la saison. Le plus haut salarié de l'équipe devrait avoir honte de se retrouver à égalité avec des joueurs de soutien dans notre bulletin.

15: Mathieu Darche (6,9 - 10 :40 - 34)

Il n'a pas le coup de patins fluide, ni le lancer puissant de certains de ses coéquipiers. Mais entre les deux oreilles, il n'a rien à envier aux autres joueurs. Cet attaquant intelligent connaît son rôle et il le fait avec passion.

16: Travis Moen (6,8 - 12 :35 - 39)

Hormis sa contribution en désavantage et ses coups d'épaules occasionnels, c'est une pièce interchangeable du casse-tête du Canadien. Avec sept points (3-4), il n'avait pas sa place sur l'un des deux trios offensifs de l'équipe.

17: Benoit Pouliot (6,8 - 11 :38 - 39)

Un joueur fragile. Il ne manque pas de talent. Mais son intensité vacille d'une présence à l'autre. Statistiquement, il est facile à évaluer. Il connaît un bon match lorsque le nombre de ses tirs au but est supérieur à celui de ses mises en échec.

18: Tom Pyatt (6,7 - 11 :37 - 33)

Ce spécialiste des désavantages numériques ne fait pas de vague au sein d'un quatrième trio. C'est un travaillant, mais les résultats sont minces: un but, deux passes et une fiche de moins 5.

19: Alexandre Picard (6,7 - 16 :17 - 29)

Il a commencé la saison dans le rôle de septième arrière et il se retrouve à ce rang avec l'arrivée de James Wisniewski. On ne lui reconnaît pas de défauts majeurs, mais on ne lui trouve pas de qualités supérieures qui forceraient la main de son entraîneur.

20: Lars Eller (6,5 - 10 :25 - 38)

Lors des entraînements, on voit de belles qualités. Mais jusqu'à preuve du contraire, il ne fait pas le poids dans la LNH. L'attaque, la robustesse, le jeu défensif, l'art des mises en jeu ne sont pas au rendez-vous.

21: Yannick Weber (6,5 - 16 :54 - 12)

Il est loin dans le bulletin. Mais on voit des signes d'améliorations. Il pourrait toutefois écoper lors du retour au jeu de Gorges.

Joueurs n'ayant joué que quelques parties ou n'évoluant plus à Montréal

James Wisniewski (7,8 - 22 :22 - 3)

Seulement trois matchs et déjà cinq points. Excellent passeur, il possède le genre de tir qui anime le jeu de puissance. Il est adéquat dans son territoire défensif.

Andrei Markov (7,3 - 22 :54 - 7)

Il a joué seulement sept matches. Il n'avait pas encore retrouvé son rythme de croisière et il était déjà le joueur le plus sollicité par Jacques Martin. Il ne faut surtout pas mésestimer l'importance de sa perte au sein de cette équipe.

David Desharnais (6,9 - 13 :23 - 1)

On a aimé sa première prestation. On vous en dira davantage plus tard.

Maxim Lapierre (6,8 - 11 :41 - 38)

Il était un bien meilleur joueur sous les ordres de Guy Carbonneau. Ce sont malheureusement des choses qui se produisent pour des joueurs de soutien. Son intensité était indéniable, puisqu'il dominait le Canadien pour les mises en échec (104).

Ryan O'Byrne (6,7 - 14 :54 - 3)

Il a très peu joué. La transaction avec l'Avalanche a relancé sa carrière.

Dustin Boyd (6,3 - 9 :50 - 10)

On oubliera rapidement qu'il a porté l'uniforme du Canadien.