Maintenant que le Canadien a eu quelques jours pour recharger ses batteries, il n'a plus le choix: il doit se mettre en marche.

Avant d'affronter les Rangers de New York, mercredi soir, les Hurricanes de la Caroline n'étaient qu'à quatre points du Tricolore et du huitième rang de l'Association Est.

Il en revient aux hommes de Jacques Martin de freiner l'hémorragie alors que cinq de leurs six prochains matchs auront lieu au Centre Bell.

«C'est une séquence cruciale pour nous, a admis l'entraîneur, d'autant plus qu'on affronte les Penguins deux fois, les Rangers deux fois ainsi que les Bruins de Boston. Ce sont toutes des équipes qui nous devancent au classement...»

Le Tricolore, qui négocie avec la léthargie que l'on sait, peut-il se consoler à l'idée d'affronter les Penguins de Pittsburgh, une équipe contre laquelle il a remporté six de ses neuf confrontations (séries incluses) durant l'année 2010?

«On peut peut-être dire qu'on a leur numéro, mais c'est en jouant contre un club de cet ordre que l'on comprend où on l'en est en tant qu'équipe, a noté Scott Gomez. De la façon dont les Penguins jouent présentement, ce sera un bon test pour nous.

«Les séries du printemps dernier sont derrière nous, a ajouté Gomez. Nous sommes une équipe différente maintenant qui connaît sa part d'ennuis. Il n'y a personne dans ce vestiaire qui ne pense à l'an dernier.»

Selon Michael Cammalleri, il n'y a que la façon de jouer du CH qui compte.

«Au point où nous en sommes, l'identité de nos adversaires importe peu», a insisté l'attaquant, qui n'a pas trouvé le fond du filet à ses sept derniers matchs.

Défensive amochée

Comme si le Canadien n'avait pas suffisamment de problèmes, voilà qu'il pourrait devoir affronter les Penguins sans les services de Roman Hamrlik. Le vétéran a profité d'une autre journée de traitements, mercredi, plutôt que de participer à l'entraînement des siens.

«Son statut est en suspens», a indiqué Jacques Martin, ajoutant qu'une décision quant à sa participation au match serait prise au courant de la journée, jeudi.

Quant à Josh Gorges, dont le nom est inscrit sur la liste des blessés rétroactivement au 27 décembre, on n'annonce aucun progrès par rapport à son genou droit.

«Il n'y a rien de neuf dans le cas de Gorges, on attend des nouvelles de sa dernière rencontre avec le médecin», a dit Jacques Martin.

La dernière fois que l'entraîneur a employé les mêmes termes, il était question d'Andrei Markov...

Picard doit faire gaffe

Si Hamrlik n'est pas en mesure de prendre part au match face aux Penguins, Alexandre Picard effectuera un retour dans la formation après avoir été retranché lors des trois rencontres précédentes.

À l'entraînement, mercredi, le Gatinois formait le troisième duo en compagnie de Yannick Weber. Jaroslav Spacek avait été jumelé à James Wisniewski tandis que la paire formée de Hal Gill et P.K. Subban était demeurée intacte.

Le défenseur originaire de Gatineau sait qu'il doit redresser la barre car il n'est plus dans les bonnes grâces de son entraîneur depuis quelques matchs.

«Je n'ai pas joué à mon plein potentiel», a convenu Picard qui, même s'il a marqué deux buts lors du récent voyage, affiche un différentiel de -5 à ses neuf derniers matchs.

Martin, lui, a invité Picard à s'en tenir à du jeu simple et à recommencer à déplacer la rondelle comme il en est capable.

Weber s'installe

Yannick Weber, lui, il a le sourire un peu plus facile. MĂŞme s'il ne revendique que trois points en 12 matchs depuis son rappel, il soutient que son jeu d'ensemble prend du mieux Ă  chaque jour.

«L'an dernier, l'équipe m'avait dit de polir mon jeu défensif car elle savait ce que je pouvais faire en attaque, et je crois m'être amélioré à ce niveau-là. Le fait d'avoir pu jouer une douzaine de matchs regroupés dans la LNH m'a permis de me mettre à l'aise.»

Le défenseur suisse dit se réjouir de l'arrivée de James Wisniewski même si, advenant un retour rapide de Josh Gorges, cela pouvait créer de l'engorgement à la ligne bleue.

«Son acquisition ne peut être qu'une bonne nouvelle pour notre équipe», estime Weber, qui continue d'être utilisé à la pointe sur la première vague d'avantage numérique aux côtés du nouveau venu.

«Ça nous donne de bons atouts parce que la défensive adverse ne peut jamais prévoir d'où viendra le tir de la pointe», note Weber avec justesse.