Avant le début de la dernière semaine, le Canadien présentait une fiche de 0-15-1 lorsqu'il accusait un retard après 40 minutes de jeu. Règle générale, cette équipe perdait ses moyens lorsqu'elle tirait de l'arrière dans un match.

Or, dans cette semaine faste où l'équipe de Jacques Martin a signé des victoires contre les Penguins de Pittsburgh (2-1 en fusillade) et les Bruins de Boston (3-2 en prolongation), les deux gains sont survenus à la suite de remontées.

Ces remontées ont été possibles parce que notre employé de la semaine, Carey Price a résisté aux 20 tirs de ses adversaires après les 40 premières minutes de jeu. Le but le plus tardif accordé par Price a été le deuxième de Patrice Bergeron, des Bruins, à 12:27 de la deuxième période. De plus, avec 58 arrêts sur 61 tirs (.950), il n'a jamais vraiment permis aux visiteurs de profiter des lents départs de ses coéquipiers.

Outre Price, ces victoires ont été l'apanage des jeunes joueurs de l'équipe qui ont été bien soutenus par les vétérans. D'ailleurs, Jacques Martin a souligné l'apport des jeunes loups de l'équipe lors de la remontée spectaculaire face aux Bruins.

Or, ce sont des jeunes joueurs qui ont fait la différence dans ces deux victoires. Contre les Penguins, Benoit Pouliot a été le grand héros tandis que Max Pacioretty a pris la relève lors de la visite des Bruins.

La force de la jeunesse

Parmi les meilleurs de notre bulletin de la semaine, on retrouve un beau mélange de jeunes joueurs et de vétérans. Chez les jeunes, Price, Pouliot, Pacioretty, David Desharnais et PK Subban ont mis l'épaule à la roue tandis que Mathieu Darche, Hal Gill, Roman Hamrlik, Scott Gomez, Tomas Plekanec et Brian Gionta se sont illustrés chez les vétérans.

Chez les attaquants, on a donné la meilleure note à Darche. Il a été le meneur de file au niveau de l'implication dans les zones restreintes et il a été omniprésent devant le filet adverse. Il a fait la preuve que le succès faisait bon cavalier avec le jeu simple et intense.

Pour sa part, Pouliot a profité du travail acharné de Darche et du génie de Desharnais pour se donner de l'espace de manoeuvre. L'apport de ce trio allège le fardeau offensif qui reposait sur les épaules des deux premiers trios.

De fait, sur la ligne de Gomez, on ne peut nier l'apport d'énergie amené par la présence de Pacioretty. Son arrivée a sonné le réveil pour Gomez tandis que Gionta, peu importe sa production, travaille avec intensité à tous les matchs. On peut dire que le capitaine prêche par l'exemple.

Dans les circonstances, on remarque moins que les membres du trio de Plekanec n'ont pas participé à la feuille de pointage dans ces deux victoires. Plekanec demeure toutefois un membre utile en désavantage et il a également réussi à fermer la porte de l'attaque aux gros trios de l'adversaire.

Chez les arrières, l'arrivée de Subban à la droite de Gill camouffle bien la lenteur du défenseur format géant du Canadien. Gill a besoin de l'énergie de Subban, tandis que PK profite de l'expérience de son partenaire. Cela donne un duo qui donne des minutes précieuses à son entraîneur, tout en présentant une fiche positive.

Quant aux autres arrières, Hamrlik continue à représenter une valeur sûre tandis que Spacek, malgré quelques faux pas, rend de précieux services à l'équipe. Dans le cas de James Wisniewski, malgré une fiche de plus 1, on n'a pas aimé sa prestation face aux Penguins. Et, ironiquement, avec un rendement de moins 1 contre les Bruins, il a été un rouage important de la victoire. Cela nous incite à dire que, même s'il faut regarder les statistiques, on ne doit pas se coller le nez trop près de la vitrine!

En terminant, un mot sur Yannick Weber et Alexandre Picard. Ces deux arrières ont mal paru sur le seul but des Penguins, celui d'Arron Asham, tandis que Picard a été directement responsable du premier but de Patrice Bergeron et il méritait sa part de blâme sur le deuxième but de Bergeron.

On a bien l'impression qu'en l'absence d'Andrei Markov et Josh Gorges, Pierre Gauthier devra nous sortir un autre Wisniewski de son sac. On ne connaît pas suffisamment ce Brett Festerling, obtenu des Ducks d'Anaheim, pour vous dire s'il sera l'homme de la situation.