Est-ce que Carey Price a été faible sur le but de Jordan Staal? Évidemment! Il devait effectuer cet arrêt. Est-ce que ce but a été un moment important de la rencontre? Évidemment! Est-ce que Price est responsable de la défaite du Canadien? Jamais!

Et, je ne me contredits pas puisque, pendant que les Penguins offraient un jeu défensif hermétique aux attaquants du Canadien, les hommes de Jacques Martin pratiquaient la politique des portes ouvertes. Or, quand une équipe accorde un nombre trop élevé d'attaques en surnombres, ses chances de victoires sont minces.

Réponse rapide

Il s'est marqué seulement deux buts en première période, mais les deux gardiens n'ont pas chômé. Ce n'est pas tellement à cause du nombre de chances de marquer comme de la qualité de ces occasions. Price s'est dressé comme un mur devant les Zbynek Michalek, Chris Kunitz, Pascal Dupuis et Maxime Talbot. Mais il a été impuissant face au tir parfait d'Alex Goligoski. Il faut dire que les Penguins attaquaient à quatre contre deux à ce moment-là ce qui a donné temps et espace à Goligoski. C'est une perte de possession de Brian Gionta en zone offensive qui a permis cette attaque. À l'autre bout, Marc-André Fleury a frustré Tomas Plekanec, lancé en échappé par Mathieu Darche. Mais, il a été incapable de sauver la situation quelques instants après le but des Penguins. Benoit Pouliot a tout d'abord gagné une bataille pour une rondelle libre derrière le filet des Penguins. Darche a attaqué le filet et Plekanec a profité de la situation pour marquer.

Côté rapproché

La période médiane a bien commencé pour le Canadien, mais elle s'est terminée sur une fausse note. Le quatrième trio a tout d'abord donné une avance de 2-1 au Canadien lorsque David Desharnais a fait dévier un tir de PK Subban. Mais on retient surtout que Lars Eller et Tom Pyatt ont gagné des batailles pour maintenir la flamme de cette attaque en vie. Puis, le Canadien, normalement impeccable en désavantage, a concédé deux buts aux Penguins. Dans les deux cas Tyler Kennedy et Staal ont battu Price sur le côté rapproché. Quand on dit que le gardien est souvent le joueur le plus important en désavantage, c'est parce qu'il doit effectuer ces arrêts. Mais, tout comme en première période, Price a souvent la situation pour les siens, surtout face à Kunitz et Evgeni Malkin. De fait, le Canadien a accordé trop d'attaques en surnombre et il a surtout mal protégé la portion supérieure de l'enclave.

La fatigue

Le but de Staal a scié les jambes du Canadien qui manquait d'énergie en troisième période pour ce deuxième match en autant de soirs dans deux villes différentes. Lors de cet engagement, Pouliot a écopé de deux punitions en zone offensive. Ce n'est rien pour relancer son équipe, surtout que les Penguins ont profité de leur attaque massive pour ajouter deux buts en troisième période. On peut facilement conclure que les Penguins étaient la meilleure équipe. Ils méritaient pleinement cette victoire.

LE JEU DU MATCH: Carey Price

Ce mauvais but accordé à Jordan Staal à 19:49 de la deuxième période a changé le cours de la rencontre. Le Canadien n'a jamais été dans le coup par la suite.

LE HÉROS DU MATCH: Jordan Staal

Ce joueur de centre des Penguins a connu une soirée faste avec une récolte d'un but et deux passes, tout en distribuant 6 mises en échec.

LE CHIFFRE DU MATCH: 4 en 6

Les Penguins ont profité de leur jeu de puissance pour marquer quatre fois en six occasions. Pourtant, le Canadien avait écoulé 27 désavantages lors des 29 occasions précents ce match.