Ce sont les unités spéciales qui ont tranché le débat en faveur du Canadien dans cette victoire de 3-2 aux dépens des Rangers de New York au Centre Bell. Non seulement le Canadien a-t-il converti deux de ses quatre occasions en avantage numérique, mais il a frustré les visiteurs lors de leurs quatre jeux de puissance.

«On a obtenu une grande performance de nos unités spéciales. Le jeu de puissance a produit deux buts et on aurait pu mettre un terme aux espoirs des Rangers en période médiane sur nos deux jeux de puissance. Seul le travail de leur gardien leur a permis d'éviter ce scénario», a avoué l'entraîneur Jacques Martin.

Pourtant, les Rangers ont marqué le premier but du match lorsque les membres du trio de Brian Boyle, Brandon Prust et Ruslan Fedotenko ont gagné les batailles pour la rondelle face aux Yannick Weber, Jaroslav Spacek, Lars Eller, Michael Cammalleri et Tomas Plekanec. D'ailleurs, ce but de Boyle, son 15e de la saison.

Mais il y a des incidents qui changent le cours d'un match! Et, Brandon Dubinsky qui avait piégé PK Subban quelques instants après le but des Rangers, est tombé dans le même piège quelques minutes plus tard.

Sa présence au cachot a donné le signal du départ aux hommes de Jacques Martin. Avec la présence de Mathieu Darche devant le filet d'Henrik Lundqvist, Roman Hamrlik a profité d'une belle passe de James Wisniewski pour inscrire son quatrième but de la saison. Joe Girardi, le meneur de la LNH pour les tirs bloqués, a bloqué partiellement cette rondelle, suffisamment pour empêcher son gardien d'effectuer l'arrêt.

«Le jeu de puissance a fonctionné parce qu'on a bien passé la rondelle et on a décoché des tirs avec une présence au filet. D'ailleurs, j'ai eu plusieurs chances, mais Lundqvist a été solide», a noté Darche, auteur de cinq tirs au but.

Moins d'une minute après le but d'Hamrlik, l'intensité à une rondelle libre de Scott Gomez a incité l'arrière Michael Sauer à commettre une infraction. Le Canadien a profité de ce deuxième avantage numérique pour doubler son avance. Sur ce but de Plekanec, son 14e de la saison, il faut souligner la qualité et la rapidité des passes de Cammalleri à Wisniewski à Subban à Plekanec. Ces passes ont placé le gardien Lundqvist dans une position vulnérable. Et, encore une fois, Darche avait pris sa position devant le filet adverse.

«C'est facile de jouer avec ces gars-là en avantage numérique», a noté Wisniewski qui semble être le démarreur de cette attaque massive.

«Sa présence est importante à la ligne bleue. Il possède un bon tir et c'est également un excellent passeur», a rappelé Martin au sujet de Wisniewski, auteur de deux passes sur les deux buts en avantage numérique du Canadien.

Puis, le Canadien a ajouté à son avance lorsqu'Andrei Kostitsyn a marqué son 11e but de la saison et son premier depuis le 23 décembre face aux Hurricanes de la Caroline. Il a décoché un boulet qui n'a jamais donné une chance au gardien des Rangers. Mais la préparation de ce but a été l'affaire de Jeff Halpern qui a gagné une bataille pour une rondelle libre derrière le filet des Rangers avant d'envoyer la rondelle dans l'enclave. Cette fois-ci, Travis Moen était en position pour incommoder la défensive des Rangers aux abords du filet. Ce même Moen devait ensuite livrer un combat gagnant face à Kris Newbury.

«J'étais heureux parce que je n'avais pas marqué depuis un bon bout de temps. Dans cette situation-là, je me suis contenté de lancer. D'ailleurs, c'est mon job», a mentionné Kostitsyn.

Du grabuge

Battus dans toutes les facettes du jeu de hockey en période médiane, les Rangers ont démontré des signes de frustration en provoquant quelques mêlées. Tout d'abord, le gardien Lundqvist s'en est pris à Pacioretty à la suite d'une charge au filet de ce dernier.

On peut comprendre la frustration du gardien des Rangers qui a été bombardé à profusion lors des deux jeux de puissance du Canadien en période médiane. D'ailleurs, sans ses prouesses, les partisans auraient eu droit à des ailes.

«On a eu le début de match qu'on voulait contre les Rangers. Mais on a toutefois joué trop souvent dans notre territoire en troisième période», a précisé Hamrlik.

Auteurs de 12 tirs après 40 minutes, les Rangers ont bombardé Carey Price avec 21 lancers en troisième période. Malgré tout, seul Mats Zuccarello, avec son deuxième de la saison, a pu déjouer le gardien du Canadien.

«Ils ont été intenses en troisième période. C'est une excellente équipe qui nous a gardés sur le qui-vive jusqu'à la fin.

D'ailleurs, dans les derniers instants, je regardais le cadran à tous les arrêts de jeu. Mais ces fins excitantes représentent une bonne préparation pour le jeu des séries», a souligné Price.

Quant à Jacques Martin, il aurait préféré une troisième période plus facile, mais il a rendu hommage aux Rangers : «On aurait aimé passer plus de temps en zone offensive lors de la troisième période. Mais il faut respecter nos adversaires. On a battu une excellente équipe en deux occasions cette semaine. C'est évident qu'ils allaient mettre de la pression en fin de match».

Le jeu du match: Tomas Plekanec

En première période, il a donné l'avance en permanence à son équipe en marquant dans le haut de la lucarne à la suite d'une belle séquence de passes de Michael Cammalleri à James Wisniewski à PK Subban à Plekanec.

Le héros du match: James Wisniewski

Dans un match où le jeu de puissance a tranché le début, on doit souligner le travail du quart-arrière sur l'attaque massive, lui qui a récolté deux passes sur les deux buts inscrits avec l'avantage d'un homme. De plus, il a été le joueur le plus sollicité chez le Canadien (25:01 minutes).

Le chiffre du match: 150

Le Canadien a gagné la bataille des unités spéciales avec une production de 2 en 4 sur le jeu de puissance (50%) et une efficacité de 4 en 4 en désavantage (100%) pour un cumulatif de 150.