P.K. Subban a sauvé le Canadien d'une catastrophe: son but marqué après 66 secondes de jeu en prolongation a propulsé le Tricolore vers une victoire de 5-4 aux dépens des Flames de Calgary. Une victoire qui transforme en simple mauvais souvenir la remontée de quatre buts sans riposte des Flames en deuxième moitié de rencontre.

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Venu appuyer l'attaque orchestrée par Scott Gomez, Subban a marqué le but décisif à l'aide d'un puissant tir dans la lucarne au dessus de la mitaine que le gardien Henrik Karlsson n'a jamais eu le temps de soulever pour gober la rondelle.

Pendant que les partisans hurlaient de joie, Subban a célébré en grand ce premier but gagnant, marqué en prolongation de surcroît. Il s'est laissé glisser devant le banc des Flames, un genou trainant sur la glace, en effectuant plusieurs mouvements de va et vient avec son avant-bras.

«C'est pour cette raison que nous l'appelons Prime Time», a lancé avec un sourire Michael Cammalleri en jetant un oeil amusé en direction du héros du match qui était assailli par les journalistes.

«Je suis bien conscient que j'ai en mis beaucoup dans ma façon de célébrer et que j'aurais peut-être dû me contenir un peu. Mais j'étais gonflé à bloc. Je suis responsable d'un but des Flames parce que j'ai mal couvert Iginla. J'ai commis des revirements, je suis sauté trop vite sur la patinoire ce qui nous a couté une autre pénalité. Ce but était donc très important pour moi et pour l'équipe. C'est mon premier en prolongation dans la LNH, c'est un rêve de marquer ce genre de but. Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise», a plaidé Subban qui ne craint pas les critiques que pourrait lui valoir sa célébration.

«Je ne crains rien ni personne. J'étais excité et heureux. C'est tout», a poursuivi la première étoile du match.

Quel revirement!

Parce que les Flames disputaient un troisième match en quatre soirs et qu'il sera dans la même situation, mardi soir, à Buffalo, le Canadien se devait d'amorcer la rencontre avec force.

Il l'a fait. Il l'a même fait avec brio inscrivant deux buts en première période avant d'en ajouter deux autres dès le début du deuxième tiers.

Lars Eller, Michael Cammalleri, Andrei Kostitsyn et Jeff Halpern ont chassé Miikka Kiprusoff de la rencontre en inscrivant les quatre buts du Tricolore sur seulement 17 tirs.

Avec une avance aussi confortable et un match qui se déroulait à sens unique, les partisans heureux se sont mis à chanter le traditionnel Olé! Olé! Olé! en plus d'espérer un autre but pour avoir droit de plonger les mains dans un grand bol rempli d'ailes de poulet.

Les Flames qui semblaient prêts à boucler leurs valises et à effectuer une envolée de nuit bien tranquille en direction de Calgary ont alors gâché la fête.

Après un premier but bien anodin de René Bourque, but qui ne faisait que sauver l'humiliation d'un jeu blanc, les Flames en ont inscrit un deuxième marqué par Jarome Iginla avec 1 :12 à faire à la période médiane.

Fort d'une priorité de 4-2 après 40 minutes et d'un dossier convaincant de 16 victoires, un revers et deux défaites en prolongation lorsqu'il est en avant après deux périodes, le Canadien s'est présenté confiant sur la patinoire pour le dernier tiers.

Un but rapide d'Ales Kotalik, qui a déjoué Alex Auld avec un bon tir décoché de l'enclave après 1:37, a étiolé cette confiance et secoué tout le monde au Centre Bell. À commencer par le gardien du Canadien qui semblait encore perturbé par le but de Kotalik lorsqu'Alex Tanguay a nivelé les chances 79 secondes plus tard.

Des huées ont alors remplacé les Olé! Olé! Olé! entonnés en milieu de deuxième période. Des huées que Carey Price a fait taire en sautant sur la patinoire pour relever un Alex Auld visiblement dépassé par la remontée des Flames.

Price a réalisé quatre arrêts en troisième et il n'avait pas encore mis à l'épreuve lorsque P.K. Subban a scellé l'issue de la rencontre en prolongation.